La charte d'éthique proposée par le ministère de l'Education est basée sur l'adhésion libre et consciente de tous les acteurs de l'école. Un document évoqué, hier, dans une conférence de presse animée par la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit. Une déclaration d'intention de la charte d'éthique et de stabilité du système éducatif, qui sera paraphée à la mi-novembre, a été signée entre le ministère et les partenaires sociaux. « Il est question de sortir le secteur éducatif de l'instabilité chronique de ces dernières années, et de créer des convergences dynamiques pour l'émergence d'une famille éducative consciente des enjeux sociétaux », a affirmé Benghebrit. L'ambition est « de développer une école de qualité, voire d'excellence, une aspiration légitime de notre société. La volonté de la réaliser est une action concrète », a-t-elle ajouté. « L'adhésion à des principes éthiques et déontologiques doit inspirer le système éducatif notamment les conduites des acteurs qui y interviennent », a-t-elle soutenu. La charte contribue à l'instauration d'un climat favorable à la bonne marche de l'institution scolaire et à l'organisation de la communauté éducative. Elle vise à « établir la confiance entre les composantes de la corporation de l'éducation et à œuvrer dans le cadre d'une entente à régler les problèmes éventuels pour mieux assumer la fonction d'enseignant et de relever le niveau de performance », a-t-elle relevé. « C'est un acte d'une signification sociale dont l'importance n'est plus à démontrer dans le contexte actuel », a indiqué Benghebrit. « Elle œuvre à stabiliser l'école algérienne de manière pérenne et permettre à l'institution scolaire de se hisser au niveau des standards internationaux ». Les membres des syndicats de l'éducation ont mis en exergue la justesse de cette charte et la pertinence de son contenu. « Un climat de travail et de sérénité sera suscité par les nouveaux dispositifs en matière de promotion dans le grade, de régime indemnitaire, de formation, de régularisation, de prise en charge sociale (médecine du travail, œuvres sociales, numérisation, collège inspectoral, etc.) », a soutenu Abdelkrim Boudjenah, SG du SNTE. « Les présents saluent les efforts du ministère de l'Education et la volonté manifeste des pouvoirs publics quant à la résolution des problèmes soumis par les partenaires sociaux », a-t-il ajouté. Invité de la radio chaîne III, Mme Benghebrit a indiqué, à propos de la régularisation de la situation des enseignants et des fonctionnaires, que les mesures « ont concerné 60% du personnel du secteur », relevant qu'avec ce taux « important » touchant quelque 260.000 fonctionnaires et cadres, « l'essentiel des revendications a été résolu ». Concernant l'enveloppe budgétaire réservée aux indemnisations et aux acquis accordés par le gouvernement aux travailleurs du secteur, la ministre l'a estimée à « un peu plus de 200 milliards de dinars ». Les bénéficiaires sont les concernés par les rappels (81.000) fonctionnaires, 45.000 pour la promotion dans le grade dans le corps des enseignants (jusqu'au 2017), 55.000 pour les postes en « voie d'extinction » et 18.000 pour les adjoints de l'éducation.