La ministre de l'Education nationale a le sourire Le ministère évoque l'initiative de la construction du partenariat avec les syndicats avec à la clé la proposition de signature de la charte d'éthique et de stabilité. Mme Benghebrit vient de rencontrer les syndicats. Les deux parties prônent, désormais, le discours de responsabilité. Il en ressort que toutes les prévisions pessimistes d'une rentrée scolaire chaotique, marquée par des grèves sauvages et des arrêts de cours intempestifs, tombent à néant. Les menaces et les supputations des esprits malintentionnés et dont les prévisions sont nourries par une conjoncture difficile, auront tout le mal à impacter l'opinion. La tempête de l'école n'a pas eu lieu et la rentrée scolaire s'est déroulée sous de bons auspices. Mieux, un accord tacite a été quasiment paraphé par la ministre et les partenaires sociaux. L'on évoque cette fois «l'initiative de la construction du partenariat avec les syndicats, avec à la clé la proposition de signature de la charte d'éthique et de stabilité». Ainsi, la réunion, hier, au siège du ministère de l'Education nationale a mis face à face Mme Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale, avec les syndicats de son secteur. A l'issue de cette rencontre, les deux parties ont prôné un discours de responsabilité. En fait, Mme Benghebrit a encore une fois manifesté sa sincère détermination à engager les grands moyens afin de garantir une scolarité sereine aux enfants de la nation. Le ministère évoque même l'initiative de la construction du partenariat avec les syndicats, avec à la clé la proposition de signature de la charte d'éthique et de stabilité. En effet, Mme Nouria Benghebrit a réitéré, à la faveur de cette rencontre à Alger, l'engagement de l'Etat à répondre «favorablement» aux revendications syndicales, «malgré la conjoncture difficile» que traverse le pays. «L'Etat, à travers son gouvernement, a bien voulu répondre favorablement aux doléances malgré la situation difficile que traverse le pays, avec la baisse des rentrées financières liées à la baisse du prix du baril de pétrole», a indiqué Mme Benghebrit à l'occasion de ce rendez-vous avec les partenaires sociaux agréés. Elle a estimé, à ce propos, que le moment était venu pour que les syndicats ne demeurent pas seulement une force de revendication «en posture de confrontation», mais deviennent une «force de proposition». La ministre a fait part de sa «confiance» quant à la volonté du partenaire social d'aller de l'avant en faisant de l'école un «lieu d'excellence où les intolérances et les intégrismes de tout bord sont bannis». Elle a plaidé, à ce propos, pour la réhabilitation de l'éthique et de la morale professionnelle, ainsi que l'engagement et la mobilisation «au service des élèves et de leur épanouissement». Il s'agit, a-t-elle expliqué, de «la refonte pédagogique à travers la réécriture des programmes, la mise en oeuvre d'une stratégie nationale de remédiation et la gouvernance à travers le collège inspectorat, l'assainissement des dossiers en suspens des fonctionnaires et la numérisation». Mme Benghebrit a estimé, à ce titre, que «c'est par la formation, l'accompagnement et la motivation de nos fonctionnaires, et plus particulièrement de nos enseignants que nous pourrions réaliser et mettre en oeuvre la stratégie du secteur». «En tant que fonctionnaires, nous sommes redevables de probité, de neutralité et de moralité», a-t-elle mentionné, exhortant les syndicats du secteur à signer avec la tutelle la charte d'éthique et de stabilité afin de «préserver le service public d'éducation». A l'issue de cette rencontre, le secrétaire général du ministère de l'Education nationale a animé une conférence de presse à l'occasion de laquelle il n'a pas manqué de rappeler l'apport de l'actuelle ministre Mme Nouria Benghebrit à l'Education nationale. «La ministre a énormément apporté à l'Education nationale» en précisant que la responsable du secteur de l'éducation a accueilli dans un climat serein, les doléances des syndicats. Il a également fait part d'un stratégie d'action déployée par le département en coordination avec les partenaires sociaux. Il a par ailleurs fait part d'une «relation basée sur le respect mutuel, transparence et responsabilité». Selon le même intervenant, toutes les revendications ont été prises en charge, particulièrement celles à étendue nationale, à l'instar du dossier des promotions et qui concernent les trois cycles. L'opération de promotion touche 45 000 cas chaque année et s'étendra jusqu'en 2017 a-t-il dit. 2017 sera l'année qui verra la clôture de la période transitoire conformément au décret exécutif 12-240 relatif au cursus des fonctionnaires relevant du système éducatif national. Dans ce chapitre il a cité le «transfert automatique au poste», et ce conformément à la loi sinon suite à un examen final. Finalement, toutes les doléances des syndicats ont été étudiées et prises en charge dans le cadre d'une instruction interministérielle intégrant la fonction publique et les finances et notifiée par l'instruction ministérielle, celle du 12 octobre 2015 et qui porte sur l'action sociale, ainsi que les oeuvres sociales, spécialement la médecine du travail qui aura longtemps été un cheval de bataille de nombreux syndicats au cours des dernières années.