Le marché informel de la devise, qui a connu une flambée vertigineuse en quelques jours, a vu 100 euros s'échanger contre 18.000 DA. Cette hausse avait provoqué un séisme, notamment chez les trabendistes, les travailleurs étrangers et même certains industriels qui y ont recours pour leurs transactions. Hier, les cambistes du square Port-Saïd proposaient 100 euros pour 17.000 DA. « La valeur de l'euro a atteint 174 DA. Hier, il était à 170 DA. La tendance est à la baisse. Ça n'arrive pas tous les jours, mais c'est la réalité du marché », estime un cambiste à la rue Abane-Ramdane, à Alger-centre. Mais au fait qu'est-ce qui a provoqué la hausse des devises ces derniers mois ? Pour les cambistes du square Port-Saïd, la hausse n'à rien à voir avec la période de hadj. « La conjoncture politique a fait que des citoyens ont échangé de grandes quantités d'argent ». « Une personne a échangé une grosse somme en 24 heures. Puis d'autres l'ont suivie. C'est à ce moment que l'euro a commencé à se réréfier sur le marché pour atteindre un taux de 180 DA pour un euro. Il va encore chuter », nous explique un cambiste. Ce marché parallèle est fréquenté par des milliers de citoyens. « C'est une solution pour les citoyens qui ont besoin de devises pour aller se soigner et les petits industriels pour acquérir de la matière première ou une pièce de rechange introuvable », explique un cambiste.