Le Messager d'Allah (SAAWS) a dit : «L'Enfer a été recouvert par les désirs, le Paradis l'a été par ce qui est pénible» [1]. Le sage se doit de lutter contre l'attrait et la tentation. Un de nos pieux prédécesseurs disait : "Le péché qui risque de ne pas être pardonné est celui au sujet duquel celui qui l'a fait dit (en minimisant son geste) : "Comme cela aurait été bien si tous mes péchés étaient semblables à celui-ci." Car le bon croyant doit voir son péché comme une montagne qui risque de lui tomber dessus et l'écraser. L'inconscient voit le sien comme une mouche qui se serait posée sur son nez et qu'il chasserait ensuite d'un signe de la main. Le chemin du plaisir apporte satisfaction d'un désir illicite est éphémère. Le sage doit comprendre qu'il ne sera jamais possible de satisfaire pleinement l'ensemble de ses envies ici bas. Ce monde est avant tout un espace d'épreuves. La seule dimension où tous les désirs seront assouvis est le Paradis. Dans ce monde, la satisfaction d'une envie entraînera l'apparition d'une autre, et l'impossibilité de combler le fossé séparant nos désirs de leur réalisation ne fera qu'augmenter notre frustration. A ce rythme, l'homme fait de son existence un énorme enchaînement de dépendances. Lutter contre «El Nafs» et ses envies est, certes, très difficile. Mais chaque homme sur cette terre consent quotidiennement à faire des sacrifices afin de servir ses intérêts immédiats, que ce soit pour ses études, pour son activité professionnelle, pour sa promotion sociale, pour faire plaisir à ceux qu'il aime… dans ces conditions, il est difficile de concevoir que l'on ne soit pas près de supporter quelques difficultés pour obtenir l'agrément de Notre Créateur et, par la même occasion, nous épargner des effroyables tourments de l'Au-delà ? Pour conclure, le Prophète Mohamed nous a montré le chemin du Paradis et celui de l'Enfer. Les deux itinéraires ont été bien clarifiés. A nous de choisir maintenant l'orientation que l'on désire. Néanmoins, suivre le chemin conduisant vers le Feu en espérant arriver au Paradis est tout aussi ridicule que de descendre l'escalier qui conduit à la cave en prétendant vouloir rejoindre l'étage supérieur.