Il est des lieux … Des palais, parcs luxuriants, vergers aux fruits d'or, ruelles ombragées de pampres et de ramées …Il y a des bâtiments et des bains en cette médina. Hammam Sidna, ce bain dont la mémoire s'enchevêtre avec les réminiscences de la Casbah d'Alger. Ya Bahdjati ! Il est des lieux … Des palais, parcs luxuriants, vergers aux fruits d'or, ruelles ombragées de pampres et de ramées …Il y a des bâtiments et des bains en cette médina. Hammam Sidna, ce bain dont la mémoire s'enchevêtre avec les réminiscences de la Casbah d'Alger. Ya Bahdjati ! Depuis plus de cinq siècles tu défends vaille que vaille tes sites qui sont la parole, le vocable, les dits de tes racines citadines. Tu t'attendris encore sur ce hammam, plusieurs fois séculaire et qui garde encore malgré les vicissitudes du temps bon pied sur ta terre. Hammam Sidna, le bain des Deys. Qui d'entre les Algérois n'a entendu parler de cette belle construction, érigée par le Pacha pour un usage utilitaire et en même temps en un style recherché, digne des princes et autres hommes à la tête d'El Djazair ? Parties jumelles et pourtant distinctes juxtaposées voici le vestiaire et le bain proprement dit abritant la pièce tiède et l'étuve. Le vestiaire, la cour centrale, galeries supérieures donnant lieu au repos après le bain. Céramiques habillant les façades pour le luxe du regard, banquettes, alcôves individuelles, coupole surélevée afin de retenir et réguler la chaleur. Et aussi cette masse de marbre blanc au centre de beit s'khoune. Le conteur en une veillée de ramadan sortie des brumes du temps, suivant le cours de cinq siècles relata la dimension de la vieille médina, dimension intérieure de la citadelle, les étuves antiques, le bain Hammam Sidna patriarche des bains de la ville. Une caresse de vent venue des flots tout proches, un murmure de la vigne foisonnante sur les parois des douérate et la vie qui frémit sur le passage du goual …