Le secrétaire général du Mouvement El Islah, Filali Ghouini, a estimé que les mécanismes de l'action politique « sont absents à cause du rejet par le pouvoir de la requête du mouvement en faveur d'un dialogue global avec les partenaires politiques autour des grandes questions nationales ». Lors d'une rencontre à l'occasion du 61e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération organisée, hier, à Alger, il a estimé qu'il faut redéfinir l'avenir de l'Algérie conformément aux intentions que le FLN avait tracées au travers de la guerre de libération. Ali Benflis, président du parti Talae el Houriet, a, pour sa part, soutenu que l'Algérie a changé de cap après l'indépendance. Cet environnement a considérablement freiné le développement de la société et des libertés citoyennes. « Le gouvernement n'a pas tracé des objectifs stratégiques permettant à la société algérienne de prendre son essor », a-t-il précisé. Dans le même contexte, Mohamed Djahid Yousfi, ancien SG du même parti, a jugé que « la revendication de la repentance par la France revient de plus belle pour s'imposer dans les rapports algéro-français ». « Il n'y aura pas de nouvelle page sans repentance », a-t-il martelé. La reconnaissance des crimes, l'acte de repentance, l'indemnisation des Algériens victimes des exactions de la colonisation, la restitution des archives sont des préalables pour tourner la page.