Comme à chaque anniversaire d'une date historique, le président Bouteflika rend hommage aux sacrifices des Algériens pour le recouvrement de l'indépendance, synonyme du recouvrement de la liberté et de la dignité. Et délivre des messages relatifs à l'actualité immédiate. Il évoquera, à ce titre, à l'occasion de la commémoration du 1er Novembre 1954, la révision de la Constitution, au titre des réalisations qui restent à parachever. Après avoir énuméré les projets socioéconomiques ayant contribué à améliorer sensiblement la qualité de la vie. Et réceptionné des infrastructures de grande portée. Aux yeux du Président, il reste à concrétiser le projet politique qui a longtemps été au centre des débats de la classe politique : la révision constitutionnelle. Des réalisations restent à « consolider ou à parachever, y compris dans les domaines politique et de la gouvernance, et le projet de révision constitutionnelle qui sera bientôt rendu public, se projette dans cette direction », a-t-il dit. Il fera part des grandes lignes autour desquelles cette révision sera articulée. Au plan politique, le projet, dont l'élaboration a été l'objet de consultations préalables élargies, renfermant des garanties nouvelles, confortera le respect des droits et des libertés des citoyens. Et consolidera l'indépendance de la justice. La séparation des pouvoirs, le renforcement du rôle de l'opposition parlementaire qui s'étendra au pouvoir de saisine du Conseil constitutionnel trouveront leur traduction dans la nouvelle mouture du texte fondamental. Tandis que la dynamisation des institutions constitutionnelles de contrôle sera de nature à assurer des garanties en matière de transparence concernant les grands enjeux économiques, juridiques et politiques. La même approche de transparence prévaudra dans la surveillance des élections à travers la mise en place d'un mécanisme indépendant. Plus prosaïquement, le président Bouteflika souhaite que la prochaine révision constitutionnelle consacrera davantage les intérêts du peuple, en tant que source exclusive de la démocratie et seul arbitre de l'alternance au pourvoir. « J'espère que cette révision constitutionnelle contribuera à l'affirmation d'une démocratie plus apaisée dans tous les domaines, ainsi qu'à davantage d'épanouissement des énergies des acteurs politiques, économiques et sociaux du pays, au service des intérêts de notre peuple, le peuple qui est la source exclusive de la démocratie et de la légitimité, le peuple qui est le seul arbitre souverain de l'alternance au pouvoir », a-t-il souligné. Au plan économique, Bouteflika réitérera ses certitudes que l'Algérie est capable de surmonter les effets induits par la baisse de ses revenus. Grâce aux atouts qu'elle recèle, l'effort de développement se poursuivra en dépit de la crise mondiale des hydrocarbures. L'Algérie « dispose d'atouts pour surmonter cette étape difficile et poursuivre ses conquêtes économiques et sociales, qu'il s'agisse de la jeunesse formée et des infrastructures de base, ou qu'il s'agisse d'un réseau industriel respectable déjà, ou qu'il s'agisse encore de nos potentialités agricoles, minières et touristiques », a-t-il indiqué. Cela ne dispense pas de lancer les réformes qui réuniront les conditions d'une économie productive et compétitive à même de consacrer « la souveraineté économique du pays ».