Dans une interview accordée au journal britannique Daily Telegraph à l'occasion de sa visite à Londres, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé, mardi dernier, l'Otan à agir pour la reconstruction de la Libye, en proie à la violence depuis le renversement du régime de Mouammar Kadhafi par une insurrection soutenue par l'Otan. Sissi a souligné que « la Libye est un danger qui nous menace tous. S'il n'y a pas de gouvernement, cela créera un vide où les extrémistes peuvent prospérer ». Il a ajouté que « nous devons arrêter le flux de fonds et d'armes et de combattants étrangers vers les extrémistes. Tous les membres de l'Otan - y compris la Grande-Bretagne - qui ont pris part au renversement de Kadhafi doivent apporter leur aide. Dans cette interview, Sissi a également rejeté les hypothèses selon lesquelles l'avion de ligne russe, qui s'est écrasé samedi dans le Sinaï égyptien, aurait été détruit par un missile ou par une bombe, les qualifiant de « spéculations sans fondement ». Il a aussi critiqué les opérations occidentales de lutte contre Daech en Irak et en Syrie, affirmant que « la carte de l'extrémisme et de l'instabilité est en expansion et ne recule pas. Nous devons réévaluer nos priorités », a-t-il martelé.