En qualifiant le massacre de 21 Egyptiens en Libye par le groupe terroriste Daech, de «crime haïssable contre l'humanité, pas seulement contre les Egyptiens», le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi avance un argument de poids en faveur d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) permettant une intervention militaire internationale en Libye. Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a appelé à l'adoption Pour le président égyptien, il n'y a pas d'autre choix. Autre argument avancé par le président Al-Sissi : le peuple libyen est d'accord avec une telle intervention et c'est lui-même qui appelle pour agir pour rétablir la sécurité et la stabilité. Les activités criminelles de Daech en Libye confirment la tendance à transformer ce pays en un terreau qui va menacer l'ensemble de la région, y compris le bassin méditerranéen et l'Europe. L'Egypte n'a pas attendu l'autorisation de l'ONU pour engager des représailles. Des avions de combat égyptiens ont bombardé lundi, sur la base de renseignements fournis par l'armée libyenne, des positions de Daech et, au moins 50 terroristes ont été tués dans ces frappes aériennes. Les Egyptiens veulent aller plus loin et détruire le nid de terroristes qui a été installé en Libye après l'assassinat du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. En fait, les racines de Daech remontent à plus loin dans le temps. L'ancien secrétaire général des Nations unies (ONU), Kofi Annan, vient de déclarer que c'est l'intervention des Etats-Unis en Irak en 2003 qui a contribué à l'émergence du groupe terroriste Daech. Le prétexte de créer une démocratie, en envahissant l'Irak, a été dénoncé par Kofi Annan qui a montré comment les ingérences des Etats-Unis ont «abouti à la mise en place de gouvernements sectaires et corrompus». Aujourd'hui, insiste, de son côté, Abdel Fattah al-Sissi, le chaos qui règne en Libye menace toute la région et l'Europe, a estimé le chef de l'Etat égyptien. La Libye est plongée dans le chaos et les autorités ne parviennent pas à contrôler les dizaines de milices et de groupes terroristes qui font la loi face à une armée et à une police pratiquement inexistantes depuis la chute de Mouammar Kadhafi.