« Je regrette l'inexistence d'un projet d'établissement hospitalier qui permettra d'avoir une organisation, une vision lointaine et un développement certain des structures de santé », a souligné, hier, le ministre à Guelma lors d'une séance de travail organisée avec les cadres locaux du secteur en marge de sa visite effectuée dans la wilaya. Le ministère va dépêcher, au cours de la semaine prochaine, une commission d'inspection dans toutes les wilayas du pays pour faire « un point de situation sur le matériel et les équipements non utilisés, en panne ou encore sous emballage au niveau des structures de la santé ». Ce travail « va permettre de connaître la manière avec laquelle sont utilisés les équipements acquis et voir le moyen de les échanger », a-t-il précisé, soulignant que le secteur privé fera aussi l'objet d'opérations de contrôle et d'inspection. Lancé en 2007, le projet de l'hôpital mère-enfant de la wilaya de Guelma n'a toujours pas été livré. « Une commission ministérielle va être dépêchée la semaine prochaine pour la mise en application de certaines mesures et prévoir l'ouverture de cette structure en février prochain », a affirmé Abdelmalek Boudiaf. Ces mesures consistent à « changer l'intitulé de cette structure, l'introduction du service de la chirurgie infantile et de pédiatrie afin de répondre à la demande de la wilaya ». Cette structure aurait pu remplacer l'hôpital du centre-ville qui connaît une situation de « non-gestion ». « Si cet hôpital était prêt, j'aurais fermé l'EPH de Guelma qui connaît une situation de non-gestion », a fait observer le ministre. Une autre commission ministérielle est déjà dans la wilaya de Guelma pour la mise à niveau de l'hôpital El-Okbi. Le ministre a saisi cette visite pour « inaugurer trois nouvelles salles d'opération dans le bloc opératoire de l'hôpital totalisant ainsi 5 salles et la salle de réanimation, ouverte pour la première fois », ce qui va permettre d'« accélérer et de doubler la cadence des interventions chirurgicales de manière à atteindre 4.000 l'année prochaine et répondre ainsi aux besoins de la population vu le nombre important des patients mis sur la liste d'attente ». Le manque de personnel paramédical spécialisé a été soulevé à l'EPH de Bouchegouf. « Il va y avoir la sortie de nouvelles promotions qu'il faut répartir de manière équitable entre les structures », a indiqué Boudiaf. Revenant sur la situation des agents techniques de la santé (ATS), le ministre a insisté sur leur formation sur terrain. « Nous avons pu décrocher 20.500 postes en un an et demi pour répondre aux besoins urgents. Il faut s'intéresser à cette frange du personnel médical en lui expliquant la possibilité de bénéficier de promotions et d'évolution de carrière », a indiqué le ministre. Ce personnel est formé pour améliorer la couverture sanitaire dans les zones éparses et « épargner les déplacements de ces populations dans les grandes villes ». Le personnel de l'hôpital a demandé la dotation de cet établissement d'un scanner et d'une salle des urgences. Par ailleurs, le ministre a insisté sur le sérieux. « Il faut installer des pointeuses et expliquer aux personnels le travail qu'il doit faire et leurs horaires et agir avec sérieux, rigueur et selon le mérite », a-t-il expliqué. N. B. 84.000 dollars pour le traitement de l'hépatite Le traitement de l'hépatite coûte 84.000 dollars par personne, a affirmé le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière. « L'infection est causée par des actes médicaux effectués en l'absence d'hygiène », a-t-il regretté.