Durant les 24 mois que durera le jumelage algéro-austro-espagnol dans le secteur de l'énergie, dont le coup d'envoi a été donné hier, la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG) expérimentera les méthodes européennes dans la gestion de ce secteur pour améliorer ses compétences. Le président de la CREG, Abdelali Badache, a signalé que la prestation des services publics dans l'électricité et le gaz est à améliorer. « C'est ce que nous comptons faire avec le concours d'experts européens. Savoir comment ils traitent avec leurs clients, comment ils investissent et comment ils rendent leurs investissements plus rentables, suivre toutes les opérations relatives à la régulation de l'énergie et voir comment les adopter en Algérie », explique-t-il. Le chef de délégation de l'UE en Algérie, Marek Skolil, a souligné que ce jumelage prouve qu'entre l'Algérie et l'UE, il ne s'agit pas seulement de mise en œuvre de la zone de libre échange. « Ce jumelage est une opportunité pour l'Algérie mais aussi pour les professionnels des deux pays. L'énergie demeure le secteur prioritaire de notre coopération. Le dialogue entre les deux parties dans ce secteur prend de la vitesse, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour l'avenir dans lequel l'Algérie consolidera sa position de fournisseur majeur en gaz pour l'Europe », estime-t-il, rappelant que ce projet, financé à 100% par l'UE dans le cadre du programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association, porte sur les énergies renouvelables, la protection des consommateurs et sur une gestion de haute performance. Le secrétaire général du ministère de l'Energie, Ahmed Messili, a estimé que ce projet s'inscrit dans les ambitions du pays dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Une ambition qui se traduit par la production, d'ici à 2030, de 22.000 mégawatts en matière d'électricité via les énergies renouvelables. « Le but est d'arriver à produire et à exporter », souligne-t-il. Le chef de la délégation européenne a fait part d'une quinzaine d'autres projets de jumelage en cours de préparation en Algérie, financés aussi par l'UE, dans d'autres secteurs tels que les douanes, les finances, les statistiques et la protection civile.