Cinq des huit régions, celle de la capitale en particulier, attendent toujours la réception des urnes, des bulletins et des listes d'électeurs. Les élections municipales et régionales prévues pour aujourd'hui en prévision de la présidentielle et des législatives du 31 janvier sont reportées à mardi prochain. Motif évoqué : manque de la logistique.Gousmane Abdouramane, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui a effectué jeudi une série de visites à la nouvelle imprimerie du pays et les principales imprimeries mobilisées pour la confection des documents électoraux explique le report du scrutin par le manque de documents électoraux indispensables dans plusieurs localités. Il affirme que cinq des huit régions, celle de la capitale en particulier, attendent toujours la réception des urnes, des bulletins et des listes d'électeurs, alors que certains partis politiques en lice ne disposent pas encore de bulletins de vote. La Commission électorale, garante du bon déroulement du scrutin, a-t-il dit, a usé de l'article 64 du Code électoral qui stipule qu'en cas de force majeure, l'élection peut-être reportée de 72 heures. A la demande des partis de l'opposition, des réunions ont été tenues au sujet du fichier électoral et le rejet de certaines candidatures. Quelque 6,7 millions de Nigériens sont appelé à élire leurs conseillers municipaux et régionaux dans les 266 communes que compte leur pays en prélude à la présidentielle, dont le premier tour aura lieu fin janvier et le second en mars. Fin octobre dernier, les Nigériens avaient adopté à plus de 90% des suffrages une nouvelle Constitution lors d'un référendum. L'élection présidentielle permettra de parachever la transition entreprise par la junte au pouvoir depuis le coup d'Etat de février 2010 contre le président Mamadou Tandja. Elle pourra aussi aider au retour à un régime civil et la démocratie. La transition vers l'achèvement du processus démocratique se déroule dans un climat relativement stable. La junte qui dirige le pays est consciente que ces échéances électorales participeront à faire émerger un régime démocratique. Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie et la pluralité s'atèle à mener à bon port son projet de restitution du pouvoir au profit d'un candidat élu par le peuple.