Pour ces derniers, décréter des mouvements de protestation dès la reprise des cours s'inscrit comme une tradition dans leur pratique syndicale. Ils profitent souvent de cette période pour se manifester pour qu'ils soient médiatisés. Si le CLA décide de boycotter la rentrée, le CNAPEST choisit la journée nationale de l'enseignant coïncidant avec la date du 5 octobre pour observer une journée de protestation avec arrêt de travail. Le motif avancé par les deux organisations c'est principalement le retard accusé dans la promulgation du nouveau régime indemnitaire. Un motif qui n'est guère justifié dans la mesure où le ministère de tutelle a promis de le prendre en charge d'autant plus que le statut particulier de la corporation des enseignants est le premier à être prêt au niveau de la fonction publique. Le plus intrigant, c'est la réaction du CNAPEST. Contrairement au CLA qui est un syndicat non reconnu, l'organisation de Nouar El Arbi, agrée quant à elle, a été parmi les syndicats autonomes qui ont été associés au débat avec le ministre de l'Education. Elle a, de ce fait, participé aux deux rencontres qui ont eu lieu durant ces vacances d'été, consacrées aux réaménagements de l'année scolaire. Le débat s'est limité, certes, à l'explication des nouvelles mesures à appliquer dès cette rentrée, mais il est nécessaire de rappeler que le ministre de l'Education nationale, Aboubakr Benbouzid s'est dit disponible et leur a même promis une réunion juste après le Ramadhan pour discuter de leurs préoccupations. M. Benbouzid s'est dit du coup déterminé à clore le dossier du régime indemnitaire. Le ministre avait même indiqué, en présence des délégués du CNAPEST, qu'une commission mixte chargée de ce dossier et les modalités d'attribution de logements aux enseignants désirant s'installer dans le Sud du pays, se tiendra juste après l'Aïd. « Je suis disponible. Je vous attends à tout moment pour ouvrir ce dossier », c'est ce qu'il leur avait dit, ainsi pour exprimer la disponibilité de son département à maintenir le cadre de concertation et de dialogue avec le partenaire social. Le ministre a, rappelons-le, souligné que les propositions faites par les syndicats du secteur seront toutes prises en considération. Alors que veulent ces syndicats ?