« Mon pays, convaincu qu'il est de l'importance de consolider la paix et la sécurité dans la région du Sahel et dans le monde, a adopté l'approche privilégiant le dialogue et les procédés pacifiques pour le règlement des crises et conflits régionaux loin de toute ingérence étrangère ou intervention militaire qui, les faits l'ont prouvé, ne font qu'attiser et compliquer la situation », a soutenu, dans une allocution, le président de l'APN qui représentait le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au 4e sommet monde arabe-Amérique du sud. « Cette vision s'est révélée porteuse dans le règlement de la crise malienne. L'Algérie a accueilli la conférence de dialogue intermalien qui a abouti à une solution politique globale donnant lieu à la signature, par les parties maliennes en conflit, de l'accord de paix et de réconciliation, à Bamako le 15 mai 2015 », a ajouté Ould Khelifa. « Consciente aussi des enjeux sécuritaires de la crise libyenne pour l'unité du peuple libyen et l'intégrité territoriale de son pays et mue par les valeurs de voisinage qui sont les siennes, l'Algérie n'a eu de cesse d'œuvrer au rapprochement des antagonistes libyens en coordination avec les pays voisins et l'ONU dans le cadre des mécanismes des pays voisins qu'elle a initiés ou à travers les rencontres de partis politiques libyens sous l'égide de l'envoyé spécial onusien », a-t-il poursuivi. Par ailleurs, Ould Khelifa a estimé que la réunion se tenait dans « un contexte régional et international aussi critique que complexe dans lequel plusieurs pays arabes sont confrontés à des défis et menaces sécuritaires inédits avec, notamment, l'avancée de l'organisation terroriste dite Daech et son étendue sur de larges espaces de notre région ainsi que l'escalade de la violence extrémiste ». « Je voudrais rappeler à cet égard que l'approche de l'Algérie en matière de lutte contre ce phénomène universel dont elle a souffert dans sa chair des années durant, ne se limite pas aux seuls aspects sécuritaire et militaire », a-t-il dit. « L'approche de l'Algérie a porté notamment sur la réconciliation nationale qui a permis de sauvegarder l'unité du pays et la cohésion sociale, la lutte contre l'extrémisme par la consolidation des principes de notre référence religieuse nationale qui prône un islam de modération tout en accordant tout l'intérêt nécessaire aux aspects de développement socio-économique notamment pour ce qui est de la consécration des valeurs sociales et l'égalité des chances », a-t-il enchaîné. Le président de l'APN a par ailleurs imputé la recrudescence des menaces complexes qui guettent la région arabe et d'autres cieux de notre monde à l'échec de la communauté internationale, l'ONU en tête, à trouver une solution juste, équitable et globale au conflit arabo-israelien qu'elle s'est contentée de gérer occultant la nécessité pour le peuple palestinien de recouvrer ses droits nationaux inaliénables, notamment l'instauration de son Etat indépendant avec sa capitale El Qods sur les frontières de 1967, conformément à la légalité internationale et aux références de paix ». Il a saisi l'occasion pour « saluer les positions honorables des pays d'Amérique du sud en faveur des causes arabes justes, en premier lieu la cause palestinienne à travers le soutien à l'accès de la Palestine à l'ONU en tant que membre observateur et en dénonçant les attaques israéliennes contre la bande de Ghaza et les autres territoires arabes occupés ». Pour Ould Khelifa, « l'initiative du président Bouteflika de création d'une bibliothèque du monde arabe et de l'Amérique du sud, approuvée par le Conseil des ministres des Affaires culturelles des pays des deux régions, réuni à Alger en février 2006, s'inscrit dans cette démarche visant à renforcer les liens culturels et à approfondir l'interaction civilisationnelle entre les peuples des deux régions ». Il a, dans ce contexte, rappelé que l'Algérie accordait un intérêt particulier à la traduction, citant à titre d'exemple la traduction entreprise par le ministère de la Culture de l'ouvrage « La civilisation andalouse au Pérou » de l'espagnol à l'arabe.