L'éclosion de l'Etat du Sud Soudan, préoccupe fortement l'Egypte. Le «Don du Nil», pour reprendre l'expression d'Hérodote, l'historien grec, Hérodote, craint que cette sécession ne complique ses relations avec les pays du Bassin du Nil et ne se joigne à ceux, notamment l'Ethiopie (dont proviennent plus de 80 % des eaux du Nil) qui dénoncent l'accord régulant le partage du débit du fleuve conclu en 1929 et amendé en 1959. Selon cet accord, l'Egypte bénéficie d'un quota de 55,5 milliards de m3 annuellement. Un nouvel accord-cadre, auquel plusieurs pays des sources ont adhéré en mai dernier, remet en question ces chiffres. Tout en assurant le droit de chacun des pays du Bassin à user du fleuve selon ses propres besoins, cet accord abolit le droit de veto de l'Egypte sur tout projet hydraulique pouvant affecter sa part en eau. Salva Kiir, le leader sudiste, s'est récemment entretenu avec le président ougandais Yoweri Museveni de la construction de projets hydrauliques.