L'Algérie accorde un « grand intérêt » à la préservation des sols en adoptant des politiques émergentes appelant à une exploitation rationnelle, a déclaré, hier, à Chlef, le directeur du développement agricole dans les régions arides et semi-arides auprès du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Intervenant à l'ouverture d'une rencontre sous-régionale sur l'Année internationale des sols, organisée sous le signe « Des sols sains pour une vie saine », Mohamed Kessira a estimé que cet intérêt national pour le sol est « en accord avec la résolution de l'ONU de décembre 2013 proclamant l'importance d'une bonne administration des terres, dont le sol, sur le double plan économique et social ». Il a considéré les sols comme une ressource naturelle qui contribue, dans une grande part, dans « au développement économique, la biodiversité, le développement durable, la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté et les changements climatiques ». Kessira a soutenu, à ce propos, que la « désertification, la dégradation de sols et la sécheresse constituent des défis de dimension mondiale qui menacent le développement durable, dans tous les pays, notamment ceux en voie de développement ». D'où la nécessité, a-t-il recommandé, de « sensibiliser et d'inciter à la durabilité des ressources limitées des sols, à tous les niveaux, en mettant à profit les meilleures informations et recherches scientifiques dans le domaine ». Il a observé, en outre, que la célébration de la Journée mondiale du sol et de l'Année internationale des sols (2015) est de nature à contribuer à l'émergence d'une prise de conscience à propos de la désertification, de la dégradation des sols et de la sécheresse, conformément aux objectifs fixés par l'ONU en matière de lutte contre ces phénomènes, dans le continent africain, notamment. Des experts de la sous-région (Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie et Jordanie) prennent part à ce séminaire international de deux jours, co-organisé par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Université Hassiba Ben Bouali de Chlef. Selon ses organisateurs, la rencontre vise à sensibiliser la société civile de même que les décideurs sur l'importance vitale du sol dans la vie de l'individu. Les thématiques qui seront développées, à l'occasion, seront essentiellement axées sur les méthodes et pratiques de préservation des ressources en sol contre la dégradation, avant l'émission de recommandations aux parties concernées pour leur mise en application.