Tout porte à croire que cela est devenu un véritable rituel dans ce que l'on qualifie aujourd'hui d'émeutes. Et pour cause, les émeutiers pour la plupart des casseurs se donnent le temps de bien se réveiller en s'étirant au soleil avant d'entamer la protestata. Une protesta que les citoyens de la ville commencent à voir du mauvais œil à la vue de tous les saccages dont ils ont été témoins. Une protesta qui ne semble obéir à aucune logique si ce n'est celle du pillage dont avait fait l'objet dans la nuit de samedi l'agence postale de la nouvelle-ville où le receveur avait pris le soin de mettre en lieu sûr les micros et autres documents sensibles ou encore l'hôtel Lalla Khedidja alors que l'agence SAA de la cité «les palmiers» en face de l'APC a été complètement incendiée après que les micro-ordinateurs eurent été subtilisés. Ainsi, donc, après une matinée des plus calmes où tout a fonctionné normalement y compris les établissements scolaires, les escarmouches ont repris en début d'après-midi au niveau des coins habituels avec les mêmes meneurs. Leur stratégie étant la même, ils mettent le feu aux poudres en poussant les gamins au front puis ils se mettent à attaquer certaines institutions pour les délester de leurs micros et autres objets. Des escarmouches qui ont été maîtrisées. Notons par ailleurs que certains établissements du chef-lieu ont été contraints par des groupuscules de renvoyer leurs élèves pour éviter la casse et éventuellement des blessés. Pour le reste de la wilaya, les échos qui nous sont parvenus font état de tentatives d'émeutes qui ont été rapidement étouffées du fait de l'absence de réaction de citoyens conscients des enjeux des émeutiers casseurs comme à Aïn-El-Hammam, Draa-El-Mizan et Azazga. Sage aura été la résolution de la Commission locale des étudiants de l'Université Mouloud Maammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) pour avoir décidé de surseoir à leur action de marche prévue hier sur les coups de 12h30 en se contentant d'un meeting à l'intérieur du campus de Hasnaoua. En effet les étudiants, qui avaient prévu depuis une semaine de battre le pavé dimanche pour protester contre les mesures pédagogiques et sociales auxquelles ils sont confrontés, ont finalement décidé de ne pas prêter le flanc aux casseurs et pilleurs.