La 8e édition du Festival national de la musique amazigh, dédié à toutes les variantes de cette musique algérienne, se tiendra du 19 au 24 décembre prochain dans la ville de Tamanrasset, a-t-on appris auprès des organisateurs. Ce rendez-vous annuel s'est imposé comme un tremplin pour les jeunes troupes de musique du Grand-Sud mais aussi comme une occasion de mettre en valeur le patrimoine musical traditionnel de la région de l'Ahaggar comme le tindi ou l'imzad. Le festival, qui vise à prospecter de nouveaux talents tout en œuvrant à la préservation d'un pan important de l'identité culturelle algérienne, organise également des spectacles dans les localités éloignées de Tamanrasset, comme In Guezzam ou Tahabort. A la même période, la capitale de l'Ahaggar devrait également accueillir le 6e Festival international Abalessa Tin-Hinan pour les arts de l'Ahaggar (Fiataâ), la seule manifestation internationale dans le sud du pays, initialement prévue pour le mois de novembre. D'abord fixé au 1er novembre, le Fiataâ a été ensuite programmé le 25 du même mois puis le 2 décembre avant d'être encore reportés à une date ultérieur, selon le commissaire de la manifestation qui n'est « pas en mesure » de communiquer la prochaine date de ce festival, un événement institutionnalisé et budgétisé. Très attendu par les habitants de la région (le Fiataâ accueillant jusqu'à 10.000 spectateurs par soirée), les touristes de passage dans l'Ahaggar et la quarantaine d'associations culturelles associées à l'organisation, le festival est devenu au fil des années un rendez-vous très couru dans une région où l'activité culturelle fait cruellement défaut. Se déroulant généralement en plein air, dans le site paysager de Tidessi, le Fiataâ prévoit, en plus des grands spectacles de musique de la région du Sahel, des ateliers dédiés au tifinagh, aux danses et musiques traditionnelles africaines, aux arts plastiques et à l'artisanat local.