Benjamin Netanyahou exclut l'Union européenne du processus de paix israélo-palestinien, actuellement au point mort. La raison ? La décision de Bruxelles prise le 11 novembre dernier d'étiqueter les produits originaires des colonies israéliennes situées dans les Territoires occupés, c'est-à-dire les zones géographiques annexées par Israël après la guerre de 1967 : le plateau du Golan, la bande de Ghaza, la Cisjordanie et Al Qods-Est. Des contacts bilatéraux seront toutefois préservés avec les Etats membres importants, comme la France, la Grande-Bretagne ou l'Allemagne. Selon un communiqué du gouvernement, cette suspension qui représente « moins de 1 %» du total des échanges commerciaux entre l'Europe et Israël, soit 154 millions d'euros en 2014, selon des chiffres de la Commission européenne, sera en vigueur tant que l'UE n'aura pas revu sa position. Une question reste posée : quelle sera la réaction du Quartet pour le Moyen-Orient, dont l'UE est membre avec la Russie, l'ONU et les Etats-Unis ? Selon Saeb Erakat, un responsable de l'Organisation de libération de la Palestine, la réaction israélienne vise à forcer l'UE à revenir sur sa décision.