Les 600 travailleurs du dépôt de Fougeroux (Clairval) de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) ont observé, hier, une journée de protestation. Le service minimum est assuré en raison d'un bus par ligne. En effet, depuis 5 h du matin, la majorité des bus était à l'arrêt. Les protestataires, rencontrés à Clairval, exigent la réintégration des 24 travailleurs, dont le secrétaire général du syndicat, des membres du conseil d'administration, suspendus, selon eux, illégalement de leur poste pour s'être solidarisés de leurs camarades. Les travailleurs demandent également la nomination d'un directeur général, poste vacant depuis plusieurs mois. Selon Ahmed Halfaoui, membre du syndicat, les problèmes de l'Etusa remontent à octobre 2014 lorsque l'administration a voulu abroger deux articles de la convention collective. Il s'agit de l'article 101 relatif au salaire de base, qui ne doit pas être inférieur au salaire minimum garanti, et de l'article 122 ayant trait à la prime de panier qui représente 2,5% du salaire minimum. Une commission paritaire (syndicat-administration) s'est réunie 19 fois sans pour autant trouver un accord sur les deux articles. Devant le statu quo de l'administration, une grève de la faim a été déclenchée. L'UGTA, qui a été destinataire d'une correspondance, a gelé les activités du syndicat de l'Etusa et les travailleurs ont retiré leur confiance au secrétaire général. Depuis sept mois, les travailleurs suspendus sont sans salaire. Les protestataires demandent l'intervention du ministère des Transports et de celui du Travail et de la Sécurité sociale pour préserver les emplois.