Le projet de dédoublement de la double voie reliant Magnia à Marsat Ben M'hidi sur 60 km tarde à voir le jour. Les travaux sont au ralenti. Doté d'une autorisation de programme de 8 milliards de dinars, ce projet s'inscrit dans l'objectif d'améliorer la circulation et le trafic routier en période estivale. L'achèvement des travaux était prévu pour juillet dernier. Malheureusement, le taux d'avancement n'est que de 40%, a-t-on constaté sur les lieux. Ce tronçon routier de la RN7, faut-il le souligner, mène directement à Marsat Ben M'hidi. En période estivale, le chemin est carrément conquis par un flot d'engins et de voitures. Aujourd'hui, et empruntant cette route, le conducteur a intérêt à être prudent. A l'entrée de Port Say, l'on constate de part et d'autre de l'oued Kiss, les routes pavées de couleurs nationales des deux pays. D'ailleurs, des deux côtés, les postes frontaliers des deux pays sont visibles. A l'entrée du féerique site de Marsat Ben M'hidi, le touriste découvre un village aéré, mais désert. A peine quelques visiteurs en cette période de l'année y ont élu domicile. La majorité des maisons sont fermées. Les hôtels aussi. Juste quelques voitures y circulent. Quelques familles s'y hasardent les jours fériés pour un pique- nique. Alors qu'à côté de cette ville, on voit Saïdia, beaucoup plus animée. Pourtant, Marsat Ben M'hidi dispose d'énormes potentialités avec ses deux autres belles plages Moscarda 1 et 2 « séparées » par des rochers, ainsi qu'un port de plaisance. Aussi et depuis la forêt de Chaïb Rasso, on peut contempler encore deux autres plages vierges, Bider et Zoualef, situées, elles, à l'est de cette ville balnéaire. La région avait bénéficié d'un ambitieux projet et dont l'étude a été faite par un architecte de renom, qui a le mérite d'avoir réalisé des œuvres architecturales dans des pays du Golfe, en l'occurrence Roger Tallibert. Ce projet est implanté à Bider plage, sur quelque 5 millions de mètres carrés. En 2010, le ministre du tourisme de l'époque s'était engagé à prendre le dossier en charge. Cet ambitieux projet peut générer, une fois concrétisé, des milliers d'emplois. Sur ce site, on prévoyait alors la réalisation de plusieurs infrastructures entre hôtels, bungalows, cinémathèque, cafétérias, terrains de golf, etc. Inscrit dans le cadre de la politique de tourisme balnéaire considéré comme moyen d'attirer plus d'estivants, le village touristique tarde à voir le jour. Un méga-projet, unique à l'échelle nationale qui a été initié pour promouvoir le secteur touristique dans la région. Aujourd'hui, de nombreux observateurs s'interrogent sur le devenir de ce projet auquel on avait accordé beaucoup d'importance.