L'Organisation des Nations unies continuera à défendre le droit de son envoyé personnel, Christopher Ross, de visiter le Sahara occidental, conformément au mandat assigné à celui-ci par le Conseil de sécurité, a affirmé Farhan Haq, porte-parole adjoint de Ban Ki-moon, lundi dernier, à New York. Farhan Haq s'exprimait, lors d'un point de presse sur le refus opposé dans ce sens à l'envoyé personnel de Ban Ki-moon par les autorités d'occupation marocaines. Le refus avait été confirmé en novembre dernier par le ministre des Affaires étrangères marocain. Ce dernier avait déclaré, dans un entretien à l'agence de presse espagnole EFE, que « Ross n'avait rien à faire » dans les territoires sahraouis occupés. « C'est un mandat, figurez-vous, qui lui a été donné par le Conseil de sécurité qui a également défendu son droit de mener son travail en conformité avec (les prérogatives) de son mandat », a ajouté le porte-parole onusien. Ross a le droit de décider de son propre chef des endroits qu'il compte visiter, a-t-il affirmé. La décision lui appartient comme diplomate de fixer (les endroits à visiter), suivant son agenda. Il sait qu'en agissant ainsi, il est libre d'aller où il veut et envisage de s'y rendre et nous soutenons cela », a-t-il dit. « Il y a des endroits que Ross n'a pas visités cette fois-ci, mais une fois encore, c'est à sa propre discrétion et nous allons continuer à insister sur sa liberté à visiter ces zones », a-t-il martelé. Lundi dernier, le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU, Ahmed Boukhari, a dénoncé les tentatives du Maroc mettant en danger le processus de paix au Sahara occidental, en indiquant que l'envoyé personnel de Ban Ki-moon s'est vu interdit de visiter un territoire pour lequel il a été désigné comme médiateur. Le Front Polisario a été informé officiellement que le Maroc refusait d'entrer en négociations directes », a déclaré Boukhari à la veille d'un briefing prévu par Ross au Conseil de sécurité sur sa mission. « Plus grave encore, le Maroc a réaffirmé à l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross qu'il ne remettrait plus les pieds au Sahara occidental », a ajouté Boukhari, appelant le Conseil de sécurité à protéger le mandat et le statut de son envoyé.