Près de 70 auteurs, à la réputation bien établie (Yahia Belaskri, Amine Zaoui, Badr Eddine Mili, Aïcha Bouabaci ou Mohamed Sari entre autres, ou ayant publié ces dernières années, seront présents au forum « Roman Algérie. Des poètes, des nouvellistes, des éditeurs, dans les langues du pays, confronteront leurs points de vue et partageront leurs expériences durant trois jours. Deux écrivains espagnols et une éditrice du Liban feront également le déplacement. On évoquera autant les thèmes qui traversent les écrits parus ces dernières années, les expériences formelles que les contraintes de l'édition ou de la diffusion. Un volet sera réservé « au bilan des œuvres de 2010 à 2015 ». Celui-ci sera dressé, notamment, par Djohra Amhis qui a publié des livres sur des auteurs comme Benhadouga, Djaout ou Mammeri, notre confrère Bouziane Benachour et la poétesse Aïcha Bouabaci. On notera, toutefois, l'absence de nombreux noms (Bagtache, Metref, Najet Khadda, Mouloud Achour, Balhi, Baz...) qui connaissent l'univers de cette littérature sous des angles différents. Les activités vont s'ouvrir aux étudiants et doctorants de l'université d'Alger qui animeront quelques ateliers. Une balade littéraire aura même lieu entre la villa Abdeltif et le musée des Beaux arts pour que l'événement ait aussi un caractère festif. D'autres organismes, à l'instar de la Bibliothèque nationale, du Musée national des beaux Arts, de l'université d'Alger 2, du centre d'étude diocésain se sont impliqués dans cette initiative. Cette dernière se déclinera en débats, en lectures, en hommages et en tables rondes. Celles-ci se dérouleront à la Bibliothèque nationale d'El Hamma. Pour l'occasion, en partenariat avec l'Aarc, le prix du magazine sera remis à un primo-écrivain. Hommage à Boudjedra Aujourd'hui, la première journée s'ouvre avec un hommage à Rachid Boudjedra qui avait accordé de nombreuses interviews à « L'ivresque » et à Marcel Bois connu pour avoir traduit de nombreux auteurs algériens, notamment Tahar Ouettar et Benhadouga. L'un et l'autre seront présents aux côtés de quelques nouvelles voix comme Nora Hamidi ou Riyad Girod. « L'œuvre en cinquantenaire » de l'auteur de « La répudiation » sera d'ailleurs au cœur d'une rencontre mardi après-midi. Elle sera disséquée et interrogée notamment par les romanciers Amine Zaoui, Djamel Malti et Leila Hamoutene. Dans la matinée de la même journée, une table ronde sera consacrée à la traduction. Cette pratique est au cœur de cette manifestation qui offre un panorama sur la littérature algérienne, sa présence et ses possibilités d'évolution à travers d'autres langues. Des universitaires et des écrivains comme Tazaghart qui a traduit quelques livres de l'arabe vers tamazight, les romanciers Waciny Laradj, Maissa Bey et une éditrice allemande animeront la rencontre. La littérature d'expression amazigh sera, mardi prochain, au cœur d'un débat auquel prendront part des éditeurs et des écrivains qui maitrisent cette problématique. On regrettera, à ce sujet, l'absence d'un professeur comme Saïd Chemakh ou Nacer Eddine Aït Ouali qui ont publié des travaux de qualité sur cette question.