Trente-deux habitations précaires ont été démolies, jeudi dernier, à Sidi Bel-Abbès, par les services de la commune assistés de ceux de la police. Selon l'Assemblée populaire communale de Sidi Bel-Abbès, cette action a été menée pour éradiquer les bidonvilles nouvellement érigés et qui portent atteinte à l'environnement. Les constructions anarchiques constatées au niveau de la ferme Tahar-Moustache sont une véritable plaie pour la ville de Sidi Bel-Abbès, qui s'est engagée dans le processus de la modernisation et l'amélioration du cadre de vie du citoyen. Ce nouveau bidonville récemment érigé a été complètement rasé. Suivront, selon l'APC, d'autres opérations au chef-lieu de wilaya. Selon la même source, de nombreux citoyens y élisent domicile pour prétendre à un logement social. Ces deux dernières années, plus de 3.000 baraques ont été recensées à travers la wilaya de Sidi Bel-Abbès. La politique de lutte contre l'habitat précaire menée dans cette région s'est soldée par la démolition de plusieurs cités-bidonvilles. Cependant, les autorités locales ont pris la ferme décision de rayer ces milieux où tous les maux s'y côtoient. Par ailleurs, les familles recensées ne seront pas relogées malgré le programme ambitieux en matière de logements au niveau de la commune, qui est largement suffisant. « Nous avons recensé tous les habitants de l'ensemble des quartiers illicites depuis 3 ans. Ces derniers ont tous été pris en charge », a-t-on rappelé, précisant que des enquêtes ont été diligentées pour « déloger » les personnes n'ayant pas droit au relogement. A noter que la ville de Sidi Bel-Abbès a bénéficié d'un important programme de 6.500 logements. 4.000 unités, tous types confondus, ont été lancées. Le reste du programme, soit 2.500 logements, a été lancé durant cette année. « Par le passé, on a appliqué des décisions de démolition, assorti de recasement. Pour ceux recensés récemment, ils ne bénéficieront pas de toit », a-t-on affirmé. D'autre part, à travers la wilaya de Sidi Bel-Abbès, la politique de lutte contre les bidonvilles nécessite davantage de courage pour affronter le phénomène. Le bidonville à une dimension juridique en ce qui concerne l'acte d'occupation illégale du sol et la construction même de l'habitat. Ces terrains ont été squattés et construits sans autorisation où l'insécurité, les maladies y élisent domicile. Dans certaines communes, le phénomène prend de l'ampleur et certains bidonvilles qui, en milieu urbain, constituent des milieux de vie où il n'existe ni services de santé, ni enseignement public, ni autres infrastructures dignes de répondre à un cadre de vie décent. Aussi, les décisions prises par les autorités de la wilaya s'inscrivent-elles dans le cadre de freiner ce phénomène qui défigure la ville. En effet, les bidonvilles et les constructions illicites ne cessent de croître malgré les efforts de résorption non négligeables menés par les autorités. Cette problématique devenue par le temps alarmante et inquiétante exige l'application de rigoureuses décisions.