Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) campe sur sa position, celle de lancer à partir d'aujourd'hui jusqu'au 15 de ce mois un mouvement de protestation. Pour le coordinateur du Cnes, Abdelmalek Rahmani, il ne s'agit pas d'une grève. « C'est un mouvement de protestation pour attirer l'attention sur les problèmes auxquels est confrontée l'Université algérienne », souligne-t-il. Rahmani s'est dit surpris par les propos du ministre de tutelle, qui a déclaré à la presse que son département n'a reçu aucun préavis de grève. « Pourquoi devrions-nous l'avertir de notre action ? », se demande le coordinateur du Cnes, réaffirmant que les enseignants marqueront cette halte sans pour autant arrêter de dispenser les cours. « Le recours à la protestation est une décision bien réfléchie et le Cnes assume ses responsabilités », souligne-t-il, affirmant que la grève n'est pas à l'ordre du jour. « Le jour où le Cnes déciderait de déclencher une grève, le ministère sera certainement destinataire d'un préavis de grève », précise-t-il. Il estime que le Cnes ne participera jamais au pourrissement de la situation étant donné « le chaos qui caractérise déjà la gestion des universités ». « Pour le moment, nous nous contentons d'attirer l'attention des instances concernées sur les engagements de la tutelle qui n'ont pas été respectés », dira-t-il .