Photo : Makine F. Des femmes qui défendent les intérêts des hommes contre les conséquences du divorce, cela n'est pas habituel. Et pourtant, c'était l'un des thèmes d'une rencontre portant sur les droits des enfants et de la femme. Et c'est la responsable du centre d'information et de documentation sur la femme et l'enfant (Cidef), Mme Aït Zaï, qui a évoqué les problèmes inhérents à la rupture du couple en proposant de mettre en place un plan de protection en faveur des conjoints en cas de divorce. « La pension alimentaire qui est calculée sur une année n'est pas à la portée de tous les hommes », a-t-elle précisé. Les raisons ? « Le niveau de vie est tellement en hausse que certains chefs de famille optent pour la prison à défaut de pouvoir verser une pension alimentaire », souligne-t-elle. Concernant le divorce demandé par la femme (khôl), la même responsable a souligné que depuis 1984, le nombre de cas s'est multiplié par quatre. «Le khôl est le corollaire de la répudiation et en plus il ne met pas en péril la famille», estime-t-elle. Alors la directrice du Cidef a défendu le maintien de la femme et des enfants au sein du domicile conjugal après le divorce. Elle observe que dans la majorité des cas, celle-ci se retrouve à la rue ou chez ses parents à cause de la faiblesse de la prime de logement qui est de l'ordre de 5000 à 10 000 DA. « Où peut-on trouver une location de logement à ce prix là ? », s'est-elle interrogée. Concernant la violence à l'égard des femmes, Mme Aït Zaï s'est félicitée du fait que le phénomène ne constitue plus un sujet tabou au sein de notre société. « Désormais la femme est prise en charge sur le plan juridique bien qu'il reste beaucoup de chemin à faire », a-t-elle constaté. Le problème réside, selon la même responsable, dans le mécanisme d'application des lois. Pour ce qui est des enfants nés sous «X», celle-ci déplore le fait qu'ils ne bénéficient pas des mêmes droits que les autres. « Le problème de l'identité du père fait souffrir beaucoup de jeunes », a-t-elle regretté. Pour sa part, le docteur Meki, ancien directeur de la Forem, a évoqué le phénomène des enfants qui travaillent. Il avance le chiffre de 211 millions d'enfants qui travaillent dans le monde dont 28,3 millions dans la région du Maghreb et du Moyen-Orient (Mena).