Messahel précisera que les mutations que connaît la région « interpellent les pays riverains, ainsi que leurs partenaires, et les invitent à réfléchir sur les meilleurs voies et moyens de renforcer la vocation de lac de paix, de dialogue et de coopération mutuellement bénéfique pour les peuples méditerranéens ». Messahel a indiqué que « la réalité d'aujourd'hui conforte malheureusement l'idée d'une Méditerranée ligne de fracture ». Messahel a affirmé qu'en premier lieu, « il y a l'apparition et la multiplication de conflits armés dans l'espace méditerranéen et dans son voisinage immédiat », précisant que « l'intervention étrangère dans les processus internes de changements institutionnels enclenchés par les peuples des pays touchés par ces conflits, aujourd'hui, ce sont la Libye et la Syrie, a conduit au dévoiement de ces processus et à l'annihilation des efforts et chances de règlement pacifique et par la voie du dialogue de ces crises à leur stade initial ». Le ministre a indiqué que ces conflits viennent s'ajouter à ceux déjà existants et dont la résolution n'a cessé d'entraver la construction de l'espace méditerranéen. Il citera la persistance du déni du droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination et à son droit à son Etat indépendant avec Al Qods pour capitale, ainsi que des autres territoires arabes occupés et annexés par Israël en violation de la légalité internationale. Le dossier sahraoui n'a pas été en reste. Messahel indiquera que « le Sahara occidental continue à subir les affres de l'occupation étrangère et attend toujours d'exercer son droit légitime à l'autodétermination conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies ». Evoquant le dossier libyen, Messahel a affirmé que l'Algérie continuera à soutenir le processus onusien de sortie de crise. Avant de souligner « l'urgence » de la mise en place d'un gouvernement libyen d'union nationale, Messahel a relevé qu'« au moment où la communauté internationale réalise l'ampleur du drame qui se déroule en Libye et accélère ses efforts pour le règlement définitif et durable de cette crise, il est essentiel que les Libyens s'approprient ce processus et se mobilisent, en plaçant l'intérêt suprême de leur pays au-dessus de toute considération, en répondant collectivement enfin aux aspirations légitimes de ce peuple de vivre en paix et en sécurité et d'éloigner définitivement le spectre de la division, de la partition et du chaos généralisé ». S'agissant de la crise en Syrie, Messahel a réitéré l'approche de l'Algérie plaidant pour une solution politique négociée émanant de la volonté des Syriens eux-mêmes. Pour Messahel, « la lutte contre le terrorisme implique également l'avènement rapide de solutions durables aux conflits libyen et syrien ».