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Guelma, ville d'eaux et d'histoire
Les randonnées d'Aliouat
Publié dans Horizons le 14 - 12 - 2015

Cette ville a une âme. Non pas que les autres cités n'en aient pas, mais on sent dès qu'on franchit son seuil que Guelma dégage on ne sait quoi de personnel. Avec son statut de ville carrefour entre les grandes villes alentour, son histoire qui remonte aux temps lointains des Numides lorsqu'elle s'appelait Mallaca avant de devenir Calama, sous les Phéniciens semble-t-il et Guelma avec la civilisation arabo-musulmane. A ce sujet, on est tenté par une explication populaire qui attribuerait à cette appellation l'abondance des ressources hydriques et des thermes, ce qui signifierait littéralement « il a trouvé de l'eau ». Peut-être que cette traduction est quelque peu fantaisiste, mais elle colle à la réalité.
Parce que les sources thermales sont ici une marque de fabrique de la ville et le célèbre Hammam Debagh affiche complet durant toute la haute saison, de l'automne à la fin du printemps. Une vieille légende sur fond d'inceste aurait été à l'origine du nom de Hammam Meskhoutine qu'on pourrait très approximativement traduire par « le bain des damnés ». Va savoir... On sait par contre que cette cité millénaire a fait l'objet de nombreuses conquêtes pour toutes ses richesses et la fertilité de ses terres. Ici des industriels privés produisent des pâtes alimentaires et de la tomate en conserve de très haute qualité. De telle manière qu'on en arrive à se demander pourquoi ces produits de large consommation continuent d'être importés. C'est un autre débat, un autre sujet qui nous éloigne du nôtre, celui de dire avec des mots simples cet immense pays où chaque escale, chaque ville, chaque village, chaque lieudit est surchargé d'histoire et de légendes. A ce titre, Guelma a traversé sa longue existence avec de nombreux soubresauts dont le dernier en date reste cette manifestation spontanée de la population « indigène » sortie un 8 mai 1945 réclamer sa part de liberté dans un monde qui venait de vaincre le nazisme. La répression sera terrible et les morts se compteront par milliers après que le sous-préfet eut lancé des milices armées par ses soins pour tirer sur la foule. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts (l'expression est ici opportune). Et beaucoup de sang aussi. Nous nous promenons parmi la foule sur les boulevards de la ville. Bien sûr, il y a un air de ressemblance avec toutes les autres villes du pays, avec la classique quadrature, mairie, grande poste, palais de justice, théâtre... autour de la Grand-Place. On se croirait à Batna ou Sidi Bel-Abbès ou Mostaganem ou Blida... Pour dire que l'âme de la ville se trouve ailleurs, dans ces ruelles qui montent, ces venelles où les étroits trottoirs sont occupés par les étals des marchands d'herbes fraîches, de légumes et de produits d'habillement chinois à la portée des petites bourses. L'âme de la ville, ce sont aussi ces banderoles frappées des couleurs noire et blanche qui pendent le long des ruelles, accrochées aux branches nues des arbres. L'équipe locale doit disputer un match important comptant pour la Coupe d'Algérie.
L'Espérance sportive de Guelma appelée l'Escadron noir, est ici une légende et de vieux nostalgiques se laissent bercer par l'illusion de la splendeur disparue. Il fut un temps où ce club faisait partie de l'élite avec son jeu spectaculaire et limpide et les célèbres frères Seridi qui firent sa gloire. Aujourd'hui, l'équipe est une pâle copie de l'ancienne, évoluant dans les dédales des divisions inférieures, victime sans doute du libéralisme qui régit le football national. A l'hôtel Mermoura, l'ambiance est bon enfant et les joueurs de l'équipe visiteuse se baladent en survêtement en attendant l'affrontement de demain. Le restaurant propose des menus aux tarifs hors de portée de notre budget et nous avions déjà pris les devants en dinant d'un classique steak-frites dans une gargote proprette. Au petit matin, nous sommes allés déposer un confrère pour un reportage à Aïn Hassaïnia, le village natal de Houari Boumediène dont la statue majestueuse trône drapée de son légendaire burnous. C'est la seule gloriole que tire son village natal, une terre aride cernée par quelques lopins de subsistance. Et puis nous avons repris la route vers Constantine et, à la vue de la plaine de Oued-Zenati, nous prenons conscience de la soif de cette terre céréalière si généreuse. Visiblement, la pluie est en retard et à cette époque, le blé est habituellement déjà bien vert. Tant pis, on se contentera de la fameuse zlabia d'Oued Zenati, aussi courue que celle de Boufarik par les Algérois. Ensuite direction l'autoroute.


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