Photo : Makine F. Les villes secouées ces derniers jours par de violentes manifestations enregistrent désormais un retour à la normale et le calme y règne en maître, pour le malheur de certains cercles occultes. En sus des mesures gouvernementales prises, la multiplication des appels au calme et l'implication directe des représentants de la société civile ont grandement contribué au retour à la normale. Après un week-end mouvementé dans plusieurs localités du territoire, la vie a repris son cours ordinaire dès le début de cette semaine pendant que certains s'attendaient ou espéraient que l'émeute se prolonge. Le constat est là : les citoyens vaquent à leurs occupations quotidiennes et les entreprises assurent le service dans la totale sérénité. Le trafic ferroviaire, qui a connu des perturbations, a repris et les dessertes habituelles tant pour les banlieues que les grandes lignes, sont assurées. Les établissements scolaires, pris pour cibles par des manifestants délinquants, ont connu une reprise normale et le ministère de l'Education affirme que les établissements touchés fonctionnent actuellement. Le ministère a fait appel, en effet, à des artisans et à de petites entreprises pour effectuer les travaux de remise en état afin de pouvoir accueillir, dans les meilleures conditions, les élèves. La reprise de l'activité a été également constatée au niveau des stations-service de Naftal qui ont fonctionné normalement après que l'alimentation en carburants eut connu une certaine tension. Le gouvernement avait pris d'importantes mesures pour faire face à la hausse subite des prix de certains produits alimentaires de base. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui s'est manifesté dès le début des manifestations, a rassuré que les prix du sucre et de l'huile-principales raisons de déclenchement des émeutes-seront revus à la baisse « au plus tard, à la fin de cette semaine », soutient-il, fixant les prix à 90 DA pour kg de sucre et 600 DA le bidon d'huile de 5 litres. Le ministre, qui a lancé un appel aux grossistes à respecter ces prix pour mettre un terme à la tension, a annoncé également une batterie de mesures à même de superviser de près les tarifs des produits. Ainsi, des brigades constituées d'agents de contrôle sont à pied d'œuvre actuellement pour sensibiliser les commerçants et exercer un suivi de l'application des nouveaux prix concernant les produits de large consommation. Les prix «fixés» du sucre et de l'huile sont les denrées de base qui seront prioritairement touchées par ce contrôle visant la régulation du marché, ont rassuré les pouvoirs publics. Ceux-ci insistent également sur la mise en place d'un tissu pour réguler les flux des marchandises et leurs échanges de manière à avoir l'emprise sur les prix, réduire l'impact des intermédiaires et éradiquer également la contrefaçon. Pour un meilleur contrôle à long terme, les autorités concernées ont réitéré récemment l'idée de vouloir renforcer le marché par un réseau d'inspecteurs principaux en procédant au recrutement de centaines d'agents de contrôle dans les mois à venir.