« Il y a une volonté partagée entre les deux pays pour renforcer la coopération économique. Nous avons identifié plusieurs secteurs et nous avons plus de sept documents qui vont être signés », a indiqué Messahel dans une déclaration à la presse à l'issue de la réunion du comité de suivi algéro-iranien. Le comité de suivi, dont la réunion s'inscrit dans le cadre de la préparation de la deuxième session de la haute commission mixte algéro-iranienne, a pour tâche de « faire l'évaluation de la coopération entre les deux pays ». Les résultats des travaux de ce comité seront soumis à la validation de la haute commission mixte qui se tiendra deamin à Alger, a-t-il encore précisé. Messahel a ajouté que lors de la réunion du comité, il a été convenu d'« une feuille de route pour l'évaluation de ce qui se fera durant l'année 2016 ». Les deux parties, a expliqué le ministre, ont eu également un « échange fructueux » afin de connaître les champs qui pourraient intéresser l'Algérie en matière de coopération. Il s'agit notamment de l'agriculture, un secteur qui a permis à la République d'Iran de réaliser « son autosuffisance alimentaire ». « L'Iran a eu le malheur de subir l'embargo durant de longues années, mais ceci lui a permis de développer ses capacités dans le domaine de l'industrie et réaliser des performances. Nous sommes donc intéressés par certains secteurs de l'industrie et par le transfert technologique ». Le ministre a estimé qu'à la faveur de cette rencontre, « un cadre a été créé pour donner une dynamique à ces échanges », saluant la tenue du forum des hommes d'affaires algéro-iraniens en marge de la haute commission mixte. Pour sa part, le ministre iranien des Routes et de l'Aménagement des villes, Abass Akhoundi, a insisté sur la nécessité de hisser le niveau de la coopération économique à la hauteur de la coopération politique établie entre les deux pays, appelant à « déployer » des efforts dans ce sens. Akhoundi a réitéré la « disponibilité » des opérateurs économiques iraniens à intensifier leur coopération et leur présence en Algérie. Ils souhaitent, a-t-il dit, prendre part à « la construction de relations économiques plus solides entre l'Algérie et l'Iran ». Il a fait savoir qu'une liste de secteurs identifiés et de propositions sera présentée à la haute commission mixte algéro-iranienne présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le premier-vice président iranien, Eshaq Jahangiri.