Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a qualifié, jeudi dernier au soir, à Alger, le moudjahid Hocine Aït- Ahmed, décédé mercredi 23 décembre 2015 à Lausanne, de « l'un des pères de la Révolution » et « pionnier de la diplomatie algérienne ». Lamamra, qui s'est rendu au siège du parti du Front des forces socialistes (FFS) où se tenait la veillée funèbre de feu Aït Ahmed, a déclaré à la presse : « Je suis venu rendre hommage à l'un des pères fondateurs de la Révolution algérienne et un pionnier de la diplomatie de l'Algérie combattante qui a su mobiliser des soutiens précieux à Bandung, à New York et à travers le monde. » Le défunt Aït- Ahmed a su, selon Lamamara, « refléter fidèlement les aspirations du peuple algérien à travers sa vie et son œuvre ». De son côté, Si El Hachemi Assad, président du Haut-Commissariat à l'amazighité, a indiqué, non sans émotion, que le défunt était « une grande figure du militantisme qui avait contribué au recouvrement de l'indépendance du pays et combattu pour l'instauration de la démocratie dans le pays ». La dépouille du moudjahid Aït-Ahmed a été déposée jeudi vers 17h au siège du FFS pour permettre aux Algériens de lui rendre un ultime hommage. L'avion transportant la dépouille du défunt avait atterri vers 16h à l'aéroport international d'Alger, Houari-Boumediène, en provenance de la Suisse. Aït Ahmed a été enterré hier dans son village natal Ath Ahmed, dans la daïra de Aïn El Hammam, wilaya de Tizi Ouzou.