Les visiteurs de la foire « exposition-vente » du miel qui se tient à la Grande-Poste (Alger) pourront déguster les différentes variétés disponibles avant d'opter pour tel ou tel type. Ce rendez-vous régulier est organisé par l'association des apiculteurs de la wilaya d'Alger en collaboration avec la commune d'Alger. Les apiculteurs ne lésinent pas sur la quantité à offrir aux consommateurs pour la dégustation. Les visiteurs, visiblement très intéressés par les produits de la ruche, sont nombreux à s'arrêter devant la quinzaine de stands pour découvrir et acheter ces produits du terroir. Miel de jujubier sauvage, d'eucalyptus, de montagne, d'oranger, d'euphorbe, de chardon, multifleurs, sont autant de variétés en plus du pollen, de la gelée royale ou encore des crèmes (antirides, antichute pour cheveux, rhumatisme, arthrose, eczéma, acné, psoriasis....) et autres savons à base de plantes médicinales et produits de la ruche. Les apiculteurs n'hésitent pas à expliquer à leurs visiteurs les bienfaits de chaque variété de miel. Ils ne se lassent guère de leurs nombreuses questions, même s'ils finissent par ne pas acheter. Les prix oscillent entre 2.600 et 4.000 DA le kilogramme, selon chaque variété. « Des rabais sont appliqués à l'occasion de cette foire car dans les magasins, il faut compter 400 à 500 DA de plus au kilo », affirme un jeune apiculteur de Tipasa. Le jujubier est le plus cher car il nécessite plus de dépenses pour la transhumance (dans le sud du pays) que celui de l'oranger produit dans la Mitidja par exemple. Mais il n'y a pas que ce facteur qui entre dans le prix du miel. Le principe de l'offre et de la demande est le principal élément dans la définition du prix de vente, d'après les exposants. « Il y a un manque pour certains types de miel comme celui de l'eucalyptus, en raison d'une maladie qui touche ce végétal depuis trois ou quatre ans, introduite en Algérie depuis le Maroc mais qui n'a jamais été traitée en Algérie », fait savoir M'hamed Z. « L'autre facteur de rareté de ce type de miel est le manque d'arbres d'eucalyptus qu'on retrouve principalement à Mostaganem et Hadjout et qui datent de l'ère coloniale. Depuis, on n'en a pas planté », ajoute un autre apiculteur. Aussi, la production n'arrive pas à satisfaire le marché national, l'exportation est donc carrément exclue pour le moment, selon les apiculteurs. Mais comment reconnaître un vrai miel ? « Seule l'analyse au laboratoire peut déterminer que le produit est un vrai miel ou pas », affirme un apiculteur.