La Chine est toujours là. Elle veut non seulement consolider son partenariat stratégique avec notre pays, mais aussi ouvrir de nouvelles opportunités de développement. S'exprimant, hier, lors d'une conférence de presse tenue à Alger, son ambassadeur en Algérie, Yang Guangyu, a affiché l'entière disposition de son pays à accompagner l'Algérie dans sa nouvelle politique de diversification économique. Pour ce faire, la Pékin a un atout à faire valoir : son expérience. « La Chine a réalisé avec succès une transition industrielle. Nous avons acquis de l'expérience et tiré des leçons et nous sommes prêts à les partager avec non amis Algériens. Toutes sortes d'échanges sont les bienvenues. Nous sommes là pour vous accompagner », a déclaré le diplomate chinois. Yang Guangyu a dit tout le bien qu'il pense des efforts et des mesures entrepris par les autorités algériennes pour améliorer l'environnement d'investissement. Mais, selon lui, il est grand temps d'« aller au-delà des simples échanges commerciaux pour développer un véritable partenariat industriel ». Et de rappeler que des progrès notables ont été enregistrés ces derniers temps par la signature d'accords dans les domaines de production alors que d'autres sont attendus en matière d'énergies renouvelables, de production automobile, d'exploitation de minerais et de transport maritime. Concernant la décision prise par la Banque d'Algérie de permettre le paiement des transactions entre les deux pays en monnaie chinoise, l'ambassadeur a fait savoir que son pays a accueilli favorablement cette démarche. Yang Guangyu a affirmé que l'Algérie n'a pas sollicité la Chine pour un prêt. « D'Etat à Etat, il n'y a rien de concret jusqu'à ce jour », a-t-il déclaré. Toutefois, il a relevé que « c'est à travers des sociétés mixtes qui seront créées dans le cadre de projets de coopération que ces crédits vont être sollicités auprès des banque chinoises », citant à titre d'exemple le projet de réalisation du nouveau port d'El Hamdania à Cherchell. L'Algérie n'a pas sollicité de prêts auprès de la Chine Toutefois, il a annoncé que son pays est prêt à répondre aux sollicitations et aux souhaits des Algériens et qu'une coopération financière entre les deux parties est envisageable. D'autant que Pékin est confiante dans la solvabilité de l'Algérie. « L'Algérie joue un rôle de premier plan sur le continent africain. Nous travaillons avec la partie algérienne pour identifier des projets pouvant entrer dans le cadre de ce programme de coopération et bénéficier ainsi du soutien financier, technologique et infrastructurel prévu », a-t-il dit. L'ambassadeur a, par ailleurs, indiqué que le nombre de travailleurs chinois en Algérie sera certainement revu à la baisse. Aujourd'hui, il les estime entre 35.000 et 40.000 Sur les plans international et sécuritaire, le diplomate a soutenu que son pays accorde une importance particulière au rôle « pivot et de rempart » de notre pays dans le maintien de la paix et de la sécurité dans la région. La Chine, a-t-il reconnu, « apprécie hautement les efforts inlassables et patients et le rôle incontournable de l'Algérie sur les dossiers du Mali et de la Libye ». Concernant la lutte contre le terrorisme, Yang Guangyu a déclaré que la Chine est « désireuse » de renforcer sa coopération avec l'Algérie en s'inspirant de son expertise et en lui fournissant un soutien matériel et technologique.