L'ambassadeur de Chine a indiqué que sa mission en Algérie s'articule autour de quatre priorités : le développement continu du dialogue politique, la concertation et la coordination de la coopération entre les deux pays dans les affaires internationales, le renforcement du partenariat gagnant-gagnant « déjà très fructueux » entre les deux pays, et le développement des échanges culturels et humains entre les deux peuples. « La relation d'amitié entre l'Algérie et la Chine est très spéciale. Elle se distingue par la solidité du sol sur lequel elle est construite », a soutenu l'ambassadeur. Il a, à ce titre, évoqué deux évènements historiques d'une importance majeure qui ont et continuent de marquer l'histoire des deux pays. En 1958, la Chine a été le premier pays à reconnaître le Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA) en plus de son soutien politique et matériel à la guerre de libération nationale. « Un demi-siècle plus tard, cet évènement n'a jamais été oublié », a-t-il noté. En 1971, l'Algérie a permis à la Chine de retrouver son siège permanent au sein de l'ONU. « La Chine reste à jamais reconnaissante au peuple algérien et à son président Abdelaziz Bouteflika pour ce soutien », a-t-il indiqué. En affirmant que « la Chine est pleinement satisfaite de l'état de son partenariat avec l'Algérie », classé premier pays arabe en termes de coopération, Yang Guangyu a exprimé le souhait de voir son niveau actuel hissé à un partenariat stratégique global. A ce titre, il a évoqué « l'immensité du champ d'action et de coopération qui s'ouvre aux deux pays ». Pour les perspectives des relations, l'ambassadeur se dit « confiant et optimiste », car les deux pays sont restés fidèles aux valeurs communes à savoir le respect de la souveraineté territoriale des pays, la non-ingérence dans les affaires internes et le principe d'égalité entre toutes les nations ainsi que la recherche des solutions pacifiques aux crises. « L'Algérie et la Chine sont conscientes de la nécessité d'unifier leurs voix » a-t-il dit, précisant que « c'est la raison pour laquelle la Chine soutient l'Algérie dans ses efforts pour rétablir la paix au Mali et en Libye ». Au plan économique, les deux pays ne se contentent pas de ce qui a été fait car il y a encore un très fort potentiel de développement du partenariat d'autant que l'Algérie entame la réalisation de son programme quinquennal et la Chine reste ouverte au transfert de technologie. « Des efforts vont être déployés par les deux gouvernements et les entreprises dans ce domaine », a-t-il indiqué. Le volume des échanges commerciaux entre Alger et Pékin s'est situé à 8,7 milliards de dollars en 2013 dont 2 milliards d'exportations de l'Algérie vers la Chine. Pékin a investi 1,5 milliard de dollars, un montant jugé insuffisant comparativement aux potentialités des deux pays. Lors d'une récente rencontre avec les chefs d'entreprises chinoises installées en Algérie, l'ambassadeur les a incités à créer des entreprises mixtes. « La Chine aspire à accompagner l'Algérie et reste ouverte à toutes les sollicitations de l'Algérie » a-t-il indiqué. Nouria Bourihane La Chine salue le rôle stabilisateur de l'Algérie La Chine salue le rôle « pivot et stabilisateur » de l'Algérie dans la région du nord de l'Afrique. « Avec son intervention, l'Algérie assure sa propre sécurité et celle de toute la région », a indiqué l'ambassadeur de Chine à Alger qui a tenu à réitérer le soutien de son pays aux efforts déployés. « Nous souhaitons que ce travail porte ses fruits car la réussite de l'Algérie est celle de la Chine », a-t-il affirmé. N. B. Ouverture de classes d'enseignement du chinois Quatre classes destinées à l'enseignement de la langue chinoise ont été ouvertes hier dans des universités algériennes, a annoncé l'ambassadeur de Chine à Alger, Yang Guangyu. Ces cours seront dispensés à Alger, Constantine, Annaba et Oran. N. B. Produits chinois de mauvaise qualité : Des actions ciblées sont envisagées L'ambassadeur de Chine en Algérie a reconnu l'existence de produits chinois de mauvaise qualité sur le marché algérien. « Ce sont des produits destinés aux régions défavorisées en Chine », a-t-il indiqué. « Des importateurs préfèrent ces marchandises dont la qualité n'est pas très bonne pour les écouler rapidement et bénéficier d'un gain facile », a-t-il indiqué. Il a souhaité mettre un terme à cette situation. « Les autorités des deux pays doivent assumer leurs responsabilités. Nous envisageons de mener ensemble des actions ciblées », a-t-il dit, affirmant le rôle primordial des douanes algériennes qui doivent interdire l'accès de ces produits. N. B. Visa chinois Il faut passer par le Net Pour faciliter l'octroi du visa aux citoyens algériens, l'ambassadeur de Chine en Algérie a annoncé le changement de la procédure en vigueur à travers l'introduction du système de rendez-vous via le Net. « Nos locaux sont vétustes et exigus. Nous ne pouvons pas accueillir les Algériens dans ces conditions », a-t-il expliqué.