De nouvelles dispositions réglementaires visant le renforcement du contrôle de conformité des appareils à gaz sur le plan sécurité seront bientôt mises en œuvre, a indiqué, jeudi dernier, un responsable au ministère du Commerce. Ces dispositions, obéissant à des normes internationales, seront contenues dans un arrêté interministériel qui sera signé bientôt par plusieurs ministères dont ceux du Commerce, de l'Industrie et des Mines et de l'Energie, a souligné le directeur de la qualité au ministère, Sami Koli, lors d'une visite du ministre du secteur au laboratoire national d'essai (LNE). Ainsi, poursuit-il, ces dispositions viennent combler un vide juridique en la matière et permettra de contrôler tous les appareils à gaz (cuisinières, chauffages, chauffe-bain...) importés ou fabriqués localement afin d'éviter les risques d'accident domestique. « L'objectif du texte est d'assurer à ce qu'il y ait, sur le marché national, que des produits hautement sécurisés et répondant aux dispositions réglementaires internationales », a-t-il dit. Selon le même responsable, le contrôle sera assuré par la section du contrôle de la qualité des produits industriels à Constantine qui « statuera sur ce genre de non-conformité » dans les jours à venir grâce à ce dispositif réglementaire. Pour rappel, une enquête menée par les services de contrôle du ministère du Commerce sur les appareils de chauffage à gaz a conclu que la quasi-totalité des appareils contrôlés était non conforme aux normes exigées. Conduite entre fin 2014 et début 2015, cette enquête, effectuée à la suite d'une progression alarmante des cas d'accidents mortels liés à l'inhalation de monoxyde de carbone, indique que sur un total de 158 échantillons d'appareils importés ou fabriqués localement, 155 étaient non conformes, soit près de 98% des appareils de chauffage contrôlés. La réception du projet du laboratoire d'essai, qui va assurer le contrôle de la conformité des produits industriels, est prévue pour mars prochain alors que sa mise en service dépendra de l'acquisition d'équipements techniques et scientifiques d'analyse et d'essais, selon les données fournies à l'occasion de cette visite. Le coût du projet a atteint plus 800 millions de dinars. Le laboratoire national d'essais, premier du genre en Algérie, devra contribuer à la lutte contre les produits industriels non conformes et contrefaits qui constituent un danger pour le consommateur.