Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
« Cela risque de faire flamber les prix » Le président de la fédération nationale des marchés de gros des fruits et légumes sur l'obligation de la facture
Le président de la fédération nationale des marchés de gros en fruits et légumes (FNMGFL), Achour Mustapha, a affirmé que les nouvelles réglementations qui prévoient, entre autres l'obligation de facturation des transactions commerciales en vue d'assainir les circuits de distribution et garantir la transparence dans la traçabilité des marchandises dans les marchés de gros ne dérangent pas les mandataires. « Il faut juste réglementer le marché, identifier qui fait quoi afin de mettre fin à l'anarchie qui règne dans les marchés de gros », a-t-il souligné, hier. Par contre, il a émis des réserves sur l'utilisation de la facture dans l'achat des fruits et légumes. Et pour cause, « il n'est pas concevable de rajouter une TVA de 17% sur des produits périssables comme la tomate ou les pommes au risque de faire encore flamber les prix », a-t-il argumenté. Et d'ajouter : « toute action pèsera lourdement sur le pouvoir d'achat du citoyen. » Le président de la FNMGFL a rappelé que l'entrée en vigueur du pesage des camions de marchandises par les services de la gendarmerie et la hausse du prix du gasoil ont engendré l'augmentation des prix dans les marchés de gros. « Les commerçants transportent leurs marchandises avec un excédent de poids. Ce surplus fait couvrir les frais de gasoil et autres. Aujourd'hui, cela n'est plus possible du fait que le transporteur de marchandises est soumis à un contrôle strict et par conséquent c'est le consommateur qui payera tous ces frais », a-t-il souligné. Pour ce qui est de la traçabilité des produits dans les marchés de gros des fruits et légumes, Achour Mustapha signale qu'en Algérie, il n'existe aucun produit sur lequel on peut avoir des informations sur sa traçabilité. « Si l'Etat arrive à régler ce problème, il pourra réguler 80% du commerce national », souligne le mandataire. Même scepticisme sur la dernière instruction du ministre du Commerce qui vise à aménager des espaces dans les marchés de gros au profit des paysans pour leur permettre d'écouler leurs produits directement et éviter ainsi la spéculation. Tout en signalant que cette pratique existe déjà dans les marchés de gros, il affirme que cette façon de faire ne réglera pas le problème de l'anarchie dans les marchés de gros. « On n'est pas contre cette directive, mais il faut que l'agriculteur change de vocation pour devenir agriculteur-commerçant, et à ce moment-là, il devra répondre à la réglementation c'est-à-dire avoir un registre de commerce et payer ses impôts », souligne-t-il.