Les ministères de l'Agriculture et du Commerce se concertent pour définir la liste des produits agricoles qui seront soumis au système des licences d'importation. Si pour le moment, aucune information n'a été communiquée sur les produits concernés, il n'en demeure pas moins que les produits de première nécessité ne seront pas concernés. Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, l'a confirmé, hier, sur les ondes de la radio nationale. « Les produits de première nécessité ne seront pas touchés », a-t-il précisé. S'agissant des efforts du ministère de l'Agriculture pour améliore la production nationale en qualité et en quantité, le ministre a indiqué que la stratégie de son secteur s'appuie sur quatre éléments : la vulgarisation de l'irrigation, la mise en valeur des terres agricoles, la mécanisation et l'accompagnement des agriculteurs dans l'acquisition du savoir-faire technique. Principales cibles, les céréales, le lait, les viandes rouges, l'arboriculture et le maraîchage. Pour ce faire, le ministère mise sur la mise en place de passerelles entre son secteur et les secteurs de l'université et de la formation professionnelle. Ferroukhi a reconnu qu'il y a des déficits en matière de production de céréales, de lait et de viandes rouges. L'Algérie importe 20 millions de quintaux de blé par an, 50.000 tonnes de viandes rouges, notamment le bœuf, et 350.000 tonnes de lait en poudre. S'agissant de la pomme de terre qui a enregistré cette année un surplus de production, le ministre a affirmé que des mesures ont été prises à travers le système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). D'autres mesures seront prises pour mieux gérer ce type de situations, a-t-il souligné.