Le projet de révision constitutionnelle consacre, pour la première fois, l'encouragement par l'Etat de la démocratie participative au niveau des collectivités locales, a relevé, hier, un responsable du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. « Le projet de révision constitutionnelle consacre pour la première fois, l'encouragement par l'Etat de la démocratie participative au niveau des collectivités locales », a souligné Mohamed Dahmani, chargé d'études et de synthèses au ministère de l'Intérieur, lors d'un séminaire sur « la promotion de l'approche participative dans la gestion des affaires locales ». Pour Dahmani, le projet de révision de la Constitution « étend le champ de concertation avec les forces vives de la nation, en mettant en place de nouvelles institutions consultatives auprès du pouvoir exécutif tels le conseil national des droits de l'Homme, le conseil supérieur de la jeunesse et le conseil national de la recherche scientifique et des technologies ». Il a fait observer que cette approche participative permettra de constitutionnaliser le Conseil national économique et social (CNES). « La consolidation des champs de concertation et de participation vise à renforcer la démocratie participative auprès de l'ensemble des institutions de gouvernance et à tous les niveaux dans l'optique d'une bonne gouvernance publique », a expliqué Dahmani. Dahmani a, par ailleurs, affirmé que « les profondes réformes politiques engagées par l'Algérie se doivent d'être accompagnées d'une gouvernance publique, démocratique et équilibrée ». Une gouvernance publique qui serait, a-t-il poursuivi, « apte à garantir l'efficacité et l'efficience de l'action publique pour la réalisation d'objectifs de mise à niveau du pays et de son développement durable, dans tous les domaines, de consolidation de la paix et de la cohésion sociales, ainsi que de l'amélioration de la vie des citoyens ». Dahmani a précisé que c'est dans cette « vision globale » que le ministère de l'Intérieur œuvrait à la réforme des collectivités locales à travers la définition d'un « cadre législatif et réglementaire rénové ». Cela, a-t-il dit, vise à aboutir à une « gouvernance locale concertée, démocratique et équilibrée qui passe par le renforcement de la pratique démocratique, la participation citoyenne accrue et l'amélioration de la qualité des services offerts aux citoyens ». Etalé sur deux jours, le séminaire, auquel prennent part des cadres du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, des élus locaux et des représentants de l'Union européenne, a pour objectif de présenter des expériences européennes en matière de renforcement de la gouvernance locale.