La réalisation d'un parc de loisirs à la forêt de Harouza, un site surplombant la ville de Tizi Ouzou, fait l'objet, actuellement, d'un débat houleux entre les partisans et les opposants à ce projet. En fait, le débat a été lancé par un élu de l'APC de Tizi Ouzou en la personne d'Idir Nekkache, responsable de la commission environnement de l'APC. L'élu met en évidence dans son argumentaire qui consiste à convaincre de l'inutilité de ce projet qui, selon lui, « n'apporte aucune valeur ajoutée au secteur du tourisme dans la wilaya et aussi en matière de dépenses inutiles à un moment où les pouvoirs publics insistent sur leur rationalité ». Cela en plus des dégâts que sa réalisation va engendrer au sein de cet espace forestier encore vierge. « Le grand nombre d'arbres qui seront abattus ainsi que l'invasion du béton vont constituer sans nul doute un début de catastrophe naturelle à Harouza ». Pour lui, ce projet n'est d'aucune utilité pour la commune, l'environnement et les citoyens. Le premier responsable de l'APC, Wahab Aït-Menguellet, abonde dans le même sens. En effet, l'édile s'est opposé à toute réalisation d'infrastructures d'accompagnement sur le site avec du béton. « Je ne suis pas contre la réalisation d'un parc citadin mais j'invite ses promoteurs à se limiter à équiper le futur espace récréatif forestier avec du bois et bannir toute structure en béton ». Il s'est même dit contre l'implantation de commerces dans cette même zone afin d'éviter toute agression à la nature du même site. Pour l'élu Nekkache, il y a d'autres alternatives pour créer un espace de loisirs et de tourisme. Il cite à titre indicatif le site de la carrière Bounar avec la réalisation en sus d'un parc omnisports, tant la ville manque d'infrastructures sportives de base. Mieux, il invite la direction de l'environnement à réaffecter l'enveloppe destinée au parc de Harouza à la réalisation de stations d'épuration d'eau pour préserver le bassin du barrage de Taksebt qui souffre de pollution.