L'abattoir avicole d'Aïn Kihal (15 km d'Aïn Témouchent) relevant de l'Oravio, groupe avicole de l'Ouest (GAO), compte s'ouvrir à l'investissement privé pour assurer un rendement à ses capacités d'exploitation, a-t-on appris, hier, de l'inspecteur vétérinaire de la wilaya. Entrée en production en juillet 2011 après des essais jugés concluants, cette infrastructure économique est en train de discuter de conventions avec des partenaires privés, notamment pour son approvisionnement en poulets et viandes blanches, a indiqué Dr Mohamed Bechouiref. A l'ouverture de cet abattoir, la direction des services agricoles de la wilaya d'Aïn Témouchent avait souhaité vivement l'adhésion des aviculteurs à son approvisionnement en poulets de chair, a-t-il rappelé, soulignant que « de la sorte, il pourra approvisionner, à son tour, les wilayas environnantes en viandes blanches ». Cependant, l'approvisionnement n'a pas été régulier réduisant sa production aux seules commandes d'institutions, d'où la nécessité de recourir à l'investissement privé, a-t-on fait savoir. L'ouverture, dernièrement, d'une unité de production de cacher et de pâté a donné un nouveau souffle à l'abattoir, dont l'implantation n'a pas bien été étudiée, l'accès étant très difficile, a indiqué le Dr Bechouiref, rappelant que ses capacités lui permettent de produire 24.000 poulets/jour à plein régime. Actuellement, il ne tourne qu'entre 30 et 40% de ses capacités de production. En outre, parmi les insuffisances relevées, on cite l'absence de réalisation de trois hangars de stockage en froid, à raison de 100.000 poulets/hangar. Cet abattoir devait jouer le rôle du Syrpalac (système de stockage du surplus de production) qui servira lors de la flambée des prix du poulet, a-t-on ajouté. Inexploité depuis son achèvement en 1997, ce projet a bénéficié d'une opération de réhabilitation de son environnement et obtenu son arrêté d'exploitation. Il a été doté, en outre, en alimentation en eau et en énergie électrique. Une soixantaine de postes d'emploi permanents ont été créés à son début d'exploitation. Des réunions de coordination, visant à assurer un démarrage idoine de la structure, ont été tenues, selon le président de l'APC d'Aïn Kihal, entre les différents intervenants, dont notamment son propriétaire, le GAO, les aviculteurs, la direction des services agricoles et l'association locale des aviculteurs.