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Ramtane Lamamra, commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine : Inculquer une véritable culture de la paix pour assurer la cohésion africaine
Le commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), M. Ramtane Lamamra, a affirmé que le Conseil de paix et de sécurité de l'Union œuvrait, depuis sa constitution, à inculquer le concept d'«une véritable culture de la paix» en Afrique selon une vision qui assure «la cohésion africaine et réalise le développement durable». «Le fonctionnement de certains mécanismes en relation avec la paix et la sécurité a permis l'introduction, pour la première fois, du concept de la sécurité commune en Afrique afin d'asseoir une nouvelle culture permettant la réalisation de la cohésion africaine dans le but de coordonner les efforts déployés en faveur de la paix», a indiqué M. Lamamra dans un entretien paru dans le dernier numéro (janvier) de la revue «El Djeich» sur le parcours du Conseil de paix et de sécurité depuis sa création, il y a six années. Ce mécanisme a succédé au dispositif central de prévention, de gestion et de règlement des conflits de l'Organisation de l'unité africaine créée en 1993. Le Conseil de paix et de sécurité, a précisé M. Lamamra, est «le pilier du système de sécurité, de veille et d'alerte permettant de réagir rapidement et efficacement aux différents conflits et crises en Afrique», tel que stipulé dans l'article 2 du protocole portant sa création. S'agissant de la force africaine prévue dans le protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité, M. Lamamra a déclaré que le conseil «œuvre actuellement à l'élaboration d'une feuille de route pour la période 2011-2015 afin que cette force puisse être totalement fonctionnelle en axant sur sa capacité de se déployer rapidement, la logistique, la planification opérationnelle, la sécurité maritime, les catastrophes naturelles et le sauvetage». Pour M. Lamamra, outre les efforts déployés dans le cadre du règlement des conflits et des crises qui sévissent dans le continent africain, «le phénomène du terrorisme, de la piraterie et du crime organisé demeurent parmi les priorités du Conseil». Concernant le terrorisme qui mine le continent africain, M. Lamamra a indiqué que «ce phénomène a pris de grandes proportions devenant la plus grande menace pour les pays africains», d'où la multiplication des efforts du Conseil pour tarir ses sources par l'élaboration d'une «loi-type» africaine sur «la prévention et la lutte contre le terrorisme dans le but d'asseoir des mécanismes africains et internationaux sur la prévention et la lutte contre le terrorisme au plan national». L'Union africaine, a-t-il noté, a «pris d'autres mesures pour soutenir la coordination africaine en matière de lutte antiterroriste», saluant, dans ce contexte, «l'action menée avec détermination pour éradiquer le paiement de rançons aux groupes terroristes». Les efforts fournis, à ce niveau, a-t-il précisé, «n'ont jamais cessé depuis le début des années 90, débouchant sur le traité de l'Organisation de l'unité africaine en 1999 relatif à la prévention et la lutte antiterroriste, le protocole additif de 2002, l'adoption du plan de travail d'Alger en 2004 et la création à Alger du centre africain des études et de recherches sur le terrorisme».