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Ahmed Khemis, danseur et chorégraphe habité par le voyage et la spiritualité
Sa passion remonte à sa plus tendre enfance
Publié dans Horizons le 06 - 02 - 2016

Ahmed Khemis a déjà réussi à imposer une signature reconnue par ses pairs dans le milieu de la danse contemporaine en Europe, se distinguant par une énergie explosive et une spiritualité palpable jusque dans le mouvement. Ahmed Khemis, l'enfant prodige d'Ouargla, suscite autant d'admiration sur les planches que lorsqu'il s'attelle à façonner une chorégraphie. Derrière son look très particulier, dreadlocks et tenues chic urbaines, se cache un chorégraphe rigoureux, intransigeant et très difficile à satisfaire, s'inspirant énormément de son enfance, de son environnement familial, de personnages universels, de gestuelle animale, de danses tribales ou encore de « battles » de Break Dance. Sur scène, dans ses spectacles « Voyage de poussière », « Le voyage de Boussaâdia » ou « Transe », ce danseur natif de Ouargla, dans le désert algérien, en 1980, est une incarnation humaine de la souffrance et de la lutte au quotidien contre un environnement naturel hostile (le désert) et les démons du passé, par une gestuelle alerte, énergique, précise et sans superflu. Sa passion pour la danse remonte à sa plus tendre enfance, quand il imitait son frère aîné, danseur de hip-hop et de smurf à Ouargla, avant que la famille ne quitte l'Algérie pour s'installer en Tunisie où il entame des formations dans cette discipline et rencontre des troupes et des artistes urbains. C'est à l'âge de 19 ans qu'il intègre le Centre national de la danse contemporaine d'Angers (France) où il s'ouvre à l'histoire de l'art, au cinéma, au théâtre, et découvre par là même l'univers académique de la danse contemporaine.C'est dans cette école qu'il présentera en 2003 sa première création, « Grottes », avant de fonder, toujours en France, la compagnie « Jaoual ». En 2009, Ahmed Khemis reviendra pour la première fois au pays pour un spectacle, lors du second Festival panafricain d'Alger, avant de marquer les esprits en 2012 avec « Le voyage de Boussâadia », lors du Festival international de danse contemporaine qui le convie, à nouveau en 2015, pour présenter « Voyage de poussière ». Avec ses inspirations soufies, maghrébines et africaines, son travail de recherche sur la gestuelle de personnages méconnus comme Boussâadia, Ahmed Khemis impose aujourd'hui en Occident une signature proche d'un courant ethnique novateur dans la danse contemporaine. Après le décès de son père, ancien combattant blessé qui a connu la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Libération nationale, Ahmed Khemis se consacre à la création de « Voyage de poussière », un spectacle né dans la douleur et largement inspiré de la gestuelle, du handicap et des voyages de son défunt père. Pour Ahmed Khemis, « on ne choisit pas de devenir chorégraphe, mais c'est quelque chose de très personnel et très intime qui s'impose de lui-même, souvent par le vécu, et qui plonge l'artiste dans un nouvel univers d'écriture, de mise en scène, de composition musicale, ou encore de création lumière et costumes. » Dans son travail de chorégraphe, Ahmed Khemis fait souvent voyager les spectateurs dans un univers spirituel empreint de musique soufi du Maghreb et de l'Orient, du rapport de l'homme à la terre et à son environnement, en convoquant souvent sur scène musiciens, comédiens et poètes.
Depuis deux mois, Ahmed Khemis travaille, avec professionnalisme et un très haut niveau d'exigence, avec les danseurs du ballet national sur le montage d'un nouveau spectacle inspiré d'une histoire d'amour intégrant plusieurs personnages universels, et mettant en avant plusieurs composantes de la culture populaire algérienne. Pour ce spectacle, dont le thème musical a été composé par le musicologue Salim Dada, Ahmed Khemis tente également de rassembler le folklore algérien dans une œuvre contemporaine, et de relever le défi d'introduire un registre nouveau chez les danseurs du ballet. Au-delà du spectacle, qui mise beaucoup sur la mise en scène et les costumes, cette aventure représente surtout une formation de qualité au profit des danseurs du ballet national et un retour remarqué d'Ahmed Khemis à la mesure de son talent de chorégraphe.

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