L'introduction des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans le système éducatif ne peut être que bénéfique, selon les organisations syndicales du secteur. Pour le chargé de l'information et de la communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba, l'école algérienne accuse un retard flagrant en termes de TIC. Selon lui, les TIC doivent être généralisées à toutes les structures éducatives. « Il n'y a pas une politique qui appuie cette démarche », a-t-il noté, rappelant que « les quelques efforts » consentis dans le domaine sont le fruit et la volonté de certains enseignants qui accordent de l'importance et travaillent dans un cadre innovant pour élargir les TIC dans l'enseignement. Il affirme que ces outils ont un effet positif sur la qualité de l'enseignement à travers de nouveaux programmes permettant d'atteindre une approche par compétence conforme à l'évolution technologique. Pour sa part, le SG du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour, signale que les lois relatives à l'introduction des TIC existent. « Le secteur de l'éducation nationale accuse un retard sur le plan de la gestion réglementaire », a-t-il estimé. Selon lui, l'application des TIC dans le système éducatif algérien engendre la stabilité dans les écoles, un enseignement de qualité et ouvre le champ à l'innovation. Pour Achour, le système éducatif doit élargir, assouplir et améliorer la qualité de l'enseignement à tous les niveaux. Pour l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), « l'Algérie doit comprendre l'importance de l'usage et de l'intégration des TIC dans son système éducatif et les généraliser pour améliorer le processus de l'enseignement », a estimé le chargé de l'information et de la communication de l'organisation, Messaoud Amraoui, regrettant, lui aussi, « l'absence totale » de ces moyens technologiques dans les cycles primaire et secondaire. Mêmes propos tenus par le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed. Mais cela exige, selon lui, la formation des formateurs. « Une plateforme doit être mise en place pour former les éducateurs et créer des compétences capables d'enseigner les nouvelles techniques », a-t-il recommandé. Et d'ajouter : « les moyens existent et doivent être mis au service du savoir pour répondre aux attentes d'une société en pleine mutation ». Les syndicalistes sont unanimes à dire que l'intégration des TIC dans l'enseignement ne doit pas être « un luxe ». Pour eux, il s'agit d'un outil d'évolution permettant d'être au diapason des pays développés.