« Noun », documentaire de 24 minutes, coproduit par la Suisse et l'Irak, met en exergue les tourments de la population chrétienne en Irak, forcée à l'exil pour fuir la mort. Retraçant la vie religieuse et sociale, la réalisatrice musulmane Aida Schalpfer, avait déclaré sur le net que son objectif était plus de montrer la souffrance humaine que d'évoquer la dimension religieuse . « C'est ce message que j'ai voulu lancer, et l'aspect artistique est secondaire », a-t-elle déclaré. Côté technique, la réalisatrice a « brutalisé » le spectateur pour l'embarquer dans une atmosphère de drame. Se tenant au plus près des situations, la réalisatrice a eu le courage d'apporter un éclairage très authentique. Avec un sens aigu de la réalisation, elle a épaté le public algérien avec des histoires humaines et épiques. La réalisatrice ainsi que son équipe ont eu beaucoup d'audace et de courage pour réaliser le film. Aida Schalpfer est aussi écrivaine. De mère libanaise et de père irakien, elle est née à Baghdad, elle a étudié l'art et les médias à Zurich. Ses voyages entre les deux pays lui ont permis de réaliser des œuvres artistiques remarquables. Dans le second court métrage « Warda, la passion de la vie », de Mahmoud Jemni, le public algérien a été autant séduit par une histoire émouvante. L'œuvre a remporté le grand prix du Nil pour le meilleur court métrage documentaire. Warda Afi, une jeune plasticienne continue à réaliser ses ambitions même si elle est atteinte d'un cancer du sein. D'une durée de 25 minutes, le film retrace le quotidien de cette jeune, effectuant plusieurs actions (interminables séances de traitement, passionnants cours de gravure et moments attendrissants en famille). Avec une histoire aussi attachante, le réalisateur nous transporte, avec sa caméra et une musique soignée, dans un univers empli d'humanisme, de modestie et beaucoup de courage. Le message est clair. La vie mérite d'être vécue pleinement malgré les embûches. Le message de la passion de l'art qui nous permet de résister aux malheurs de la vie transparaît. Face à une situation dure, la résistance de Warda Afi et sa volonté de résister à la maladie sont admirables. Un film brillant sur la résistance de l'individu. Selon des critiques, le film notamment sur le plan de la narration, du cadrage, du respect des bruitages est réussie. Scénariste, critique de cinéma tunisien et retraité de l'éducation, Mahmoud Jemni est membre du jury dans des festivals (Le Caire, Dubaï et Locarno). Il fut aussi initiateur et encadreur du jury pour enfants aux Journées cinématographiques de Carthage. Il est auteur d'un livre « Quarante ans de cinéma tunisien : regards croisés ».