Pour Hocine Khaldoun, membre du bureau politique du FLN en charge de la communication, cette structure est un mode de veille dont les membres seront chargés d'indiquer les priorités concernant les lois organiques à revoir à la lumière des nouveaux amendements constitutionnels. « La création de cette cellule fera assurément taire l'opposition qui a toujours reproché la non-application des textes de loi », a-t-il estimé, rappelant que cette structure n'est pas dotée de prérogatives. « Elle doit rester en éveil pour attirer l'attention du président de la République et surveiller l'application da la Constitution article par article. La plus haute autorité du pays devra demander des comptes à cette instance concernant l'élaboration des textes d'application dans les délais prescrits », indique Khaldoun pour qui seul le chef de l'Etat est responsable de l'application de la Constitution. « La cellule n'est qu'un outil de travail auprès de la Présidence », a-t-il noté. Le chargé de communication du parti Tajamou' Amal El Jazaïr (TAJ), Nabil Yahiaoui, a estimé que la mise en place de cette cellule s'inscrit dans le cadre de la consécration de la démocratie et la protection des droits individuels et collectifs. « Cette cellule de suivi élaborera des rapports réguliers au président de la République », tient à souligner Yahiaoui. Selon lui, elle sera mise en place au plus tard durant la deuxième semaine du mois de mars après l'ouverture de la session de printemps du parlement. Pour sa part, le porte-parole du RND, Seddik Chiheb, a estimé que « le chef de l'Etat a la légitimité populaire qui lui permet de prendre les décisions nécessaires ». Pour répondre à ceux qui critiquent cette cellule en jugeant que c'est au conseil constitutionnel de jouer ce rôle, Chiheb a expliqué que la mission de celui-ci se limite à la constitutionnalité des lois. « Cette structure n'est pas un organe qui vient se superposer à une instance constitutionnelle. C'est une cellule de veille sur l'applicabilité des dispositions constitutionnelles », a-t-il précisé. « Ce qu'il faut retenir, dira-t-il, c'est que la nouvelle Constitution est un projet ambitieux qui a introduit de nouveaux éléments qui vont changer le paysage politique du pays. Pour contruire un Etat de droit, il faut d'abord réduire les espaces de non-droit générés par la bureaucratie et la corruption », indique-t-il.