Le wali de Bejaïa, Ouled Salah Zitouni, avait fixé, lors de sa dernière visite sur le chantier, des deadlines à l'entreprise chinoise CRCC et ses partenaires algériens pour livrer l'ouvrage, à savoir le 20 août prochain pour le tronçon allant de Ifri Aouzellaghen à Ahnif sur 50 km et le 1er novembre pour celui allant jusqu'au port de Bejaïa. C'est donc pour faire le point sur différentes contraintes et les solutions apportées que les différents acteurs se sont réunis. Ces contraintes consistent, essentiellement, dans le déplacement des réseaux (poteaux électriques ou conduites d'assainissement ou d'eau potable, cimetière), les oppositions résiduelles de certains propriétaires en raisons d'indemnisations non réglées ou conflictuelles, les oppositions de citoyens contre l'usage d'explosifs, le manque de coordination entre les divers segments de l'administration et les entreprises, etc. Le projet souffre, par ailleurs, de l'approvisionnement de matériaux (agrégats, ciment, sable...) qui a nécessité l'intervention du wali pour alléger ces fardeaux qui pèsent sur l'avancement du chantier. « Les sablières de toute la wilaya seront mobilisées pour les besoins de ce projet », a-t-il indiqué, précisant qu'il est également intervenu auprès des cimentiers. Ouled Salah Zitouni a passé en revue kilomètre par kilomètre le tracé de la bretelle pour sommer les entreprises d'accélérer la cadence de leurs interventions, l'administration pour apurer les dossiers des cas litigieux et préconisé l'usage de la force publique dans les cas de propriétaires déchus, exigeant la prise de possession de toute l'emprise de la pénétrante. Il a été également question d'éviter de déplacer les réseaux sur l'emprise du dédoublement de la voie ferrée, de prendre en compte les réseaux futurs (conduite d'irrigation), de réfléchir à un accès aux zones industrielles d'El Kseur et de Beni Mansour, d'étudier les cas de citoyens dont les propriétés sont à proximité de l'autoroute. Les échangeurs ont été un point de polémique quant à leurs emplacements, mais cette question a été laissée à l'avis des techniciens. Cette rencontre a été, par ailleurs, l'occasion d'examiner le projet de protection de la RN9 au niveau de cap Aokas, qui a été le lieu d'un éboulement rocheux dramatique. Des travaux ont été engagés sur la zone éboulée, mais il est question de traiter l'ensemble de la falaise avec une nouvelle technique, sans usage d'explosifs, mais qui exige l'intervention d'hélicoptères. Il a été également présenté à l'assistance la possibilité de réaliser une passerelle piétonne qui longe la falaise.