Les travaux de la commission algéro-tunisienne élargie dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont pris fin, jeudi dernier, à Tunis, par la signature d'un procès-verbal des travaux de la commission. Le procès-verbal, qui vise à « développer et renforcer » la coopération commune bilatérale, a été signé par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, et son homologue tunisien, Chihab Bouden. Concernant la conférence des recteurs des universités, le procès-verbal a souligné la nécessité « d'améliorer la performance pédagogique et de recherche et de généraliser la coopération scientifique ». Il a également insisté sur la valorisation du travail entre les universités de la bande frontalière et son élargissement à la majorité des universités pour permettre la présentation de magister/master ou le doctorat (doctorat d'excellence). Le document souligne que la commission veille à définir le domaine de la coopération scientifique dans les spécialités d'intérêt commun sous forme de « projet d'une école de doctorat spécialisée ». Concernant la conférence des directeurs des centres de recherche scientifique, le procès-verbal précise qu'il avait été convenu de définir quatre axes pour la coopération commune bilatérale consistant en la sécurité alimentaire, la santé, l'environnement, les sciences, les technologies de la communication, l'énergie, les sciences de la matière ainsi que les sciences humaines et sociales pour faire face aux défis actuels. S'agissant de la commission mixte chargée du déplacement des étudiants, étudiants-chercheurs, enseignants-chercheurs, le staff administratif et technique, le procès-verbal cite la création d'un « programme institutionnel », précisant que la priorité sera accordée aux domaines d'intérêt commun notamment en ce qui concerne « le développement des programmes, les méthodes pédagogiques communes, la participation aux ateliers de travail et autres ». Concernant l'échange de bourses universitaires entre l'Algérie et la Tunisie, les deux parties ont convenu d'échanger « 100 bourses universitaires et 100 places pédagogiques » durant l'année universitaire 2016-2017. A cet effet, Hadjar a indiqué que les résultats obtenus devraient hisser la coopération algéro-tunisienne à « un niveau supérieur », ce qui dénote « la volonté des deux pays à aller de l'avant vers un avenir prospère ». Les perspectives de coopération bilatérale « sont prometteuses » notamment dans les domaines de la recherche scientifique, du progrès technologique et de l'échange inter-universitaire, outre les ressources humaines qualifiées à même de consolider les liens bilatéraux, a estimé Hadjar. Le ministre s'est engagé à mettre en œuvre les points contenus dans le procès-verbal au mieux des intérêts des deux pays et en application des orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et de son homologue tunisien, Béji Caid Essebsi. Le ministre tunisien a, pour sa part, affirmé que la signature de ce procès-verbal « vient hisser le niveau de la coopération bilatérale afin d'aboutir à une vision d'avenir » dans le domaine de l'enseignement supérieur et de tisser des relations d'amitié entre les étudiants des deux pays, cadres de demain, pour « édifier un Maghreb arabe prospère ».