Le directeur de la Radio culturelle, Mohamed Chellouche, a mis en avant es avantages de la radio dans les grandes catastrophes. « Elle participe aux opérations de secours et de sauvetage à travers la diffusion de messages des rescapés et blessés, elle sensibilise les citoyens et peut même sauver des vies dans des situations de crise », a-t-il précisé. De son côté, le directeur de la radio Jil FM, Mourad Ouadahi, a relevé que la radio est le média le plus accessible dans les situations de crise. « Nous avons quatre missions, celles de s'informer, d'informer et de rassurer la population, qui est un élément important pour éviter la panique. Nous sommes enfin un trait d'union entre la population et ceux chargés de la prise en charge des victimes », a-t-il expliqué, avant de signaler l'amélioration du travail grâce aux moyens de communication à l'instar de la téléphonie mobile et de l'Internet. Le délégué national aux risques majeurs au ministère de l'Intérieur, Tahar Melizi, est revenu sur les inondations de Béchar et le rôle de la radio locale Radio Saoura qui a permis de sauver les habitants d'un quartier grâce à la sensibilisation à travers la diffusion de messages. « Il est important de communiquer et préparer la population à être plus réactive lors d'une catastrophe », a-t-il insisté. éviter les analyses alarmantes infondées Le DG du Craag, Abdelkrim Yellès, a saisi l'occasion pour appeler les médias à consulter et solliciter les experts et les professionnels reconnus dans les analyses des phénomènes naturels. « La désinformation peut entraîner de nouvelles victimes », a-t-il mis en garde. Le risque majeur en Algérie est le séisme. « Certes, il faut donner l'information en temps réel mais nous devons en tant qu'organe officiel, diffuser une information vérifiée et juste. Aucun responsable ne doit communiquer avant la diffusion d'un communiqué », a-t-il expliqué, afin de justifier le « retard » du Craag lors des séismes. Il a également insisté sur la nécessité de faire la différence entre un séisme et une réplique. Le représentant du ministère de la Défense nationale, le lieutenant-colonel Saâdaoui, a souligné que l'ANP joue un rôle important dans les catastrophes. « Les unités de l'ANP étaient présentes dans toutes les catastrophes qui ont frappé le pays dont les inondations de Bab El Oued. On a mobilisé des moyens humains et matériels importants pour le secours, le sauvetage et la prise en charge des victimes et de la population en détresse. L'ANP est de plus en plus sollicitée par la population dans les catastrophes mais aussi dans les intempéries », a-t-il noté. Secourisme de masse, le grand acquis Le sous-directeur de la planification opérationnelle à la direction générale de la Protection civile, le colonel Fouad Lalaoui, est revenu, lui, sur le séisme de Boumerdès en 2003. « C'est un cas d'école qui nous a permis de tirer plusieurs enseignements. La DGPC a créé des unités spécialisées dans les interventions lors des grandes catastrophes, mis en place des postes médicaux avancés et utilisé l'image satellitaire et les technologies dans la gestion des crises », a-t-il précisé. Par ailleurs, la DGPC a formé 78.400 citoyens dans le secourisme de masse. De son côté, le sous-directeur des statistiques et de l'information, le colonel Farouk Achour, a soutenu que la radio est un partenaire de la PC à travers la diffusion de messages de prévention et de sensibilisation. Concernant la mission de la Gendarmerie nationale lors des catastrophes, elle consiste essentiellement en le maintien de l'ordre et la protection des personnes et des biens, a précisé le représentant de ce corps, le lieutenant-colonel Athmane Kebchi. Il a signalé que les médias ont un rôle important dans l'orientation et l'information de la situation, notamment les usagers de la route. « Dans le cas des catastrophes naturelles, notre rôle primordial est l'identification des victimes », a-t-il noté, rappelant la création d'une unité spécialisée dans l'identification des victimes des catastrophes au nouveau de l'Institut national de criminologie et de la criminalistique. La radio pour la vulgarisation de la paix Le chef de la cellule de communication de la Sûreté nationale, le commissaire principal Amar Laroum, a soutenu que la radio nationale est un moyen de communication par excellence qui s'interdit de propager des rumeurs.