Après une opposition, mainte fois, renouvelée sur la visite aux territoires sahraouis occupés de l'envoyé spécial de l'ONU, Christopher Ross, le gouvernement marocain se dresse, actuellement, pour empêcher la visite du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, Ban Ki-moon, pourtant approuvée par le Conseil de sécurité, affirme le représentant du Front Polisario auprès des Nationsu nies, Ahmed Boukhari. Le Maroc qui a échoué à annuler cette visite, prévue fort probablement pour début mars prochain, veut maintenant la reporter à juillet, a fait savoir le diplomate sahraoui. « Les autorités marocaines ne veulent pas que cette visite ai une relation avec le prochain rapport sur le Sahara occidental » que doit présenter Ban Ki-moon au Conseil de sécurité en avril, a-t-il précisé rappelant que « c'est une stratégie bien connue du Maroc : bloquer tout progrès dans le dossier sahraoui pendant le mandat de Ban Ki-moon qui arrive à échéance en fin 2016 » espérant aussi que le « changement prochain à la tête de la Maison Blanche jouerait en sa faveur ». « En comptant sur ces deux facteurs, le Maroc veut empêcher cette visite ou la retarder jusqu'à ce qu'elle n'aura aucune valeur politique », a expliqué le diplomate sahraoui. Boukhari a indiqué que le Conseil de sécurité, réuni mercredi dernier à l'initiative du Venezuela, a réitéré son soutien unanime à la visite du secrétaire général dans la région. « Actuellement tous les membres du Conseil de sécurité soutiennent cette visite à l'unanimité et affirment qu'il serait idéal de l'organiser avant avril », a-t-il ajouté. S'entêtant à maintenir sa politique de blocage, Rabat a refusé de donner une réponse positive aux propositions de l'ONU sur les dates de rencontres que doit avoir Ban Ki-moon avec les autorités marocaines. Jusque ici, les dates des entrevus prévues entre le SG de l'ONU et le gouvernement marocain n'ont pas été fixées, le Maroc refusant toujours de donner une suite positive à l'agenda du SG concernant sa visite à Rabat. Encore faut-il souligner que le Maroc n'est pas en mesure d'imposer son agenda pour cette visite encore moins d'empêcher le secrétaire général de l'ONU d'aller aux territoires occupés sur lesquels il n'a aucune autorité. Le Sahara occidental est considéré par l'ONU comme un territoire non autonome, dont le statut doit être déterminé par voie de referendum d'autodétermination, a tenu à souligner Boukhari.