L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) ne prévoit pas d'augmenter les importations de céréales par rapport à son programme. « Il n'y aura pas une opération spéciale d'importation de céréales pour combler le déficit causé par la rareté de la pluie », a affirmé, hier, son PDG, Mohamed Belabdi. Selon lui, les dernières précipitations sont bénéfiques pour la céréaliculture. « Nous n'avons pas besoin de faire des prévisions spéciales pour combler le déficit », a-t-il ajouté, rappelant que les prévisions des importations de céréales se font chaque mois d'avril. Pour ce qui est des régions céréalières touchées par le déficit hydrique, le PDG de l'OAIC a assuré que leurs superficies ne sont pas très importantes et qu'il s'agit surtout d'agriculteurs qui n'avaient pas utilisé les méthodes, par exemple, de fertilisation de la terre pour assurer une bonne production. Selon lui, ces derniers ont perdu 20 à 30% de leur production. Belabdi a estimé que les pluies tombées ces derniers jours vont relancer la production céréalière à travers les régions connues pour leurs grandes capacités de production de céréales comme les hauts plateaux. « Nous allons faire des tournées à travers ces régions pour avoir plus de données sur la situation », a-t-il précisé. Même optimisme affiché par le SG de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, qui a estimé que les dernières pluies sont arrivées au moment opportun. « Ces précipitations sont bénéfiques, notamment pour la céréaliculture, ce qui va permettre aux semences de germer », a-t-il souligné, affirmant que si les pluies continuent à tomber, la saison agricole sera sauvée. Alioui a rappelé que plus de quatre millions d'hectares ont été consacrés à la céréaliculture avec une variété de semence des blés tendre, dur, de l'orge et de l'avoine. Le SG de l'UNPA se montre, par contre, pessimiste quant à une importante rentabilité cette année par rapport à l'année dernière qui avait enregistré 37,7 millions de quintaux. Pour les céréaliculteurs, l'eau reste le principal facteur pour développer la filière et assurer l'autosuffisance en blé. Le gouvernement prévoit l'irrigation de un million d'hectares d'ici à 2019, dont 600.000 ha pour la filière céréales, laquelle ne dépasse pas, actuellement, 240.000 ha. Cette opération est en train d'être menée entre les ministères de l'Agriculture et des Ressources en eau. Selon les statistiques du ministère de l'Agriculture, le rendement moyen de blé à l'hectare est resté inchangé par rapport à la campagne précédente, soit 14 quintaux. Les mêmes statistiques signalent que certains céréaliculteurs obtiennent des rendements appréciables allant jusqu'à 65 q/ha, notamment pour les terres équipées du système d'irrigation d'appoint.